Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 11:53

Le site américain Marketwatch voit cinq raisons à la rechute du pétrole. Qui dit mieux ? Le Financial Times, qui en ajoute une sixième. La raison la plus visible, celle qui fait la une, c'est bien sûr la tragi-comédie grecque qui, si son impact direct sur l'économie européenne est mince, véhicule son lot d'incertitudes et fait remonter l'aversion au risque, ce qui a tendance à favoriser le dollar, valeur refuge négativement corrélée au pétrole.

Autre facteur jouant indéniablement sur l'or noir, le ralentissement chinois : tout contrôlé qu'il soit, il se traduit par une tendance plus faible de la demande de pétrole dans un pays qui est un des principaux importateurs mondiaux. Cela est d'autant plus vrai que la brutale chute de 2014 avait donné lieu à du sur stockage opportuniste.

Troisième élément pesant sur le prix du baril : la perspective d'un accord sur le nucléaire iranien. Cela laisse entrevoir une fin de l'embargo sur le pétrole iranien avec à la clé une possible hausse de quelque 800.000 barils/jour de la production mondiale.

Il faut ajouter à cela deux autres facteurs : une production qui repart à la hausse aux Etats-Unis, alors qu'on attendait plutôt une baisse du fait des coûts d'extraction élevés du pétrole de schiste, et une OPEP qui ne joue plus le rôle de régulateur du marché, puisque sa production est au plus haut depuis août 2012 et dépasse même les objectifs fixés.

Et c'est là qu'intervient le sixième élément, cité par le FT et qu'on peut considérer comme une conséquence des cinq autres. Si le pétrole a remonté ponctuellement de plus de 50% depuis le creux de début d'année, c'est avec le soutien de hedge funds qui jouaient un retour à la moyenne. Dans le contexte actuel, ceux-ci sont sans doute en train de déboucler leurs positions, ce qu'ils ont déjà commencé à faire et ce qui pèse violemment sur les cours.

Partager cet article
Repost0

commentaires