La Chine, c’est l’atelier du monde, le royaume de l’industrie manufacturière. Et puis le pays où l’immobilier, ça pousse comme des bambous. Quant à l’Inde, c’est bien connu, c’est le pays où a été délocalisé l’essentiel des services informatiques.
Si vous allez investir dans les actions indiennes ou chinoises avec ces idées en tête, vous allez au devant de quelques surprises. Sachez en effet que si l’on considère les deux indices MSCI respectifs de ces pays, l’industrie pèse (légèrement) plus lourd dans l’indice MSCI India que dans le MSCI China, sans que ce secteur soit tellement représentatif : 6,1% dans le premier cas, 5,5% dans l’autre (voir graphique ci-dessous, chiffres au 31/01/2017). A l’inverse, c’est l’indice chinois dans lequel les technologies de l’information sont les plus représentées : c’est le premier secteur du MSCI China (il en représente 32,9%) et seulement le second pour le MSCI India (15,5%, derrière les financières).
Certes, Infosys (avec environ 25 milliards de dollars de capitalisation boursière) et Tata Consultancy (22,5 milliards) sont respectivement les deuxième et quatrième plus grosses valeurs de l’indice indien. Mais de son côté, le MSCI China héberge deux titans du web : Tencent Holdings et Alibaba compte à eux deux pour près du quart de la valorisation totale de l’indice, soit presque autant que tout le secteur financier (China Construction Bank, ICBC, Bank of China, Ping An Insurance et les autres). Quant au secteur immobilier proprement dit, il compte pour 3,8% de l’indice chinois, contre zéro en Inde.
En comparant les deux indices boursiers, on voit aussi que le chinois est plus concentré sectoriellement parlant. Les trois premiers secteurs (NTIC, finance, consommation discrétionnaire) pèse 68% de l’indice alors que les trois premiers secteurs de l’indice indien (les trois même) n’en représentent que 51%. Cet élément contribue à expliquer que la volatilité de l’indice indien (13,2 en annualisé sur trois ans) soit très inférieure à celle de son homologue chinois (21,2).