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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 19:13

Après une première levée de fonds de 3,5 millions d’euros, le « robo-advisor » Yomoni prend les mêmes (investisseurs) et recommence en faisant cette fois-ci une levée de 5 millions d’euros. Crédit Mutuel Arkéa a donc participé à cette levée, tout comme Iéna Venture. Ce deuxième investisseur fait en quelque sorte partie des « friends and family » de Yomoni : il s’agit du bras armé en matière d’incubation de Financière de l’Échiquier, l’ancien employeur de Sébastien d’Ornano, président de Yomoni.

Il est intéressant de noter que le management de Yomoni a aussi « remis au pot » et profite même de l’opération pour se renforcer au capital. Cela semble indiquer une certaine confiance dans la réalisation d'un business plan qui semble particulièrement ambitieux, Yomoni réaffirmant son objectif d’un milliard d’euros d’actifs sous gestion à l’horizon, pas si lointain, de 2020. Il reste encore énormément de chemin à faire pour parvenir à un chiffre aussi énorme et on pourrait se dire qu’afficher un tel appétit n’engage pas, de toute façon, à grand-chose. Il est vrai qu’on n’est pas la dans le cadre d’une société cotée en bourse qui, lorsqu’elle s’aventure sur des chiffres prévisionnels, doit à peu près s’y tenir, faute de quoi elle risque une sanction forte et durable en Bourse.

Il reste très prématuré de juger de la probabilité que Yomoni atteigne l’ambition affiché, mais une chose est sûre, sa croissance est très rapide. Fin septembre 2016, la fintech avait pour la première fois communiqué sur ses résultats économiques, indiquant alors avoir environ 15.000 utilisateurs actifs sur sa plateforme, dont 1.500 étaient devenus clients en souscrivant à un mandat de gestion à base d’ETF, sous forme d’assurance-vie, de compte-titres ordinaire ou de PEA, apportant un total de 6 millions d’euros d’encours.

Encore bien loin du milliard, hein ? Oui, sauf que cette somme a quasiment doublé sur le dernier trimestre 2016, ce qui s’explique par l’acquisition de 500 clients supplémentaires, certes, mais pas seulement. « 35% de nos clients ont déjà mis en place des versements programmés sur leurs contrats », indique Sébastien d’Ornano, qui se félicite aussi du fait qu’un client sur 3 vienne par le bouche à oreille (pardon, à l’ère des fintechs, le mot buzz convient peut-être mieux).

Avec 11,7 millions d’euros sous gestion à fin 2016, Yomoni a donc multiplié par 17 ses encours en un an (voir graphique ci-dessous). Evidemment, un tel ratio ne sera pas reproductible et est aidé par l’effet de base (la commercialisation avait à peine débuté fin 2015). Mais avec la croissance embarquée et le rythme d’acquisition de nouveaux clients, bien malin qui pourrait prédire à quel niveau Yomoni sera fin 2017. Rappelons-nous seulement ceci. Entre l’époque des premiers courtiers en ligne et celle de la fintech, une chose notablement a changé : le rythme. Un exemple ? Le Compte Nickel, qui va fêter ses trois ans en février, est en passe de franchir le cap des 500.000 clients.

La très rapide croissance de Yomoni
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