Le sondage sur le rapport des Français à l’argent et notamment au paiement en ligne qui vient d’être publié par Odoxa/Linxea/Le Parisien est riche d’enseignements.
On y découvre d’abord que les Français sont assez décomplexés avec le paiement en ligne : 88% des personnes interrogées déclarent l’utiliser, les cas les plus fréquent étant les achats de vêtement ou les réservations de billets de transports / vacances. Par ailleurs, 73% utilisent déjà des services bancaires en ligne, même si c’est majoritairement via un acteur bancaire traditionnel. Il peut donc sembler paradoxal qu’une majorité de Français (64%) n’envisagent pas de souscrire à des produits d’épargne en ligne dans les 5 ans à venir, alors même que le taux de satisfaction de ceux qui ont déjà procédé à des achats en ligne vis-à-vis de cet acte est de 96% et que 91% des utilisateurs d’une banque en ligne sont eux aussi satisfaits.
La question à résoudre pour les acteurs en ligne, n’ayant pas le contact physique avec le client, est sans doute celle de la confiance. On voit en effet que si les consommateurs ont une large confiance dans le e-commerce pour le prix et le choix, dès lors qu’ils ont besoin de conseil et de sécurité, ils accordent massivement (à plus de 80%) leur confiance au commerce traditionnel par rapport à internet. Or, ces deux notions semblent primordiales lorsqu’on revient au cadre plus spécifique des services financiers en ligne. Un autre problème potentiel vient de la réticence à fournir des informations sur son patrimoine personnel à un tiers : seuls 24% des Français s’y disent prêts dans les 5 ans à venir.
« Ce sondage est très encourageant pour le monde de l’épargne en ligne car il n’existe plus d’appréhension sur la sécurité des transactions et parce que le retour d’expérience des clients est tout à fait exceptionnel avec 96% de satisfaits de leur expérience sur des sites d’achats en ligne », estime Antoine Delon, président du courtier en ligne en assurance-vie LinXea. Il manque donc ce petit supplément de confiance qui fait qu’on accepte un intermédiaire sans existence aussi matérielle qu’une agence bancaire. Car côté prix et transparence, les intermédiaires d’épargne en ligne ont clairement un temps d’avance. Mais après tout, Paris ne s’est pas fait en un jour.