Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 16:18
Depuis son sommet du 1er juin 2007 à 6.168 points, le CAC40 a abandonné 55 % de sa valeur. Aucune valeur de l'indice n'a échappé à la baisse et on serait tenté de croire que c'est le cas de toutes les sociétés cotées à Paris. Faux !


Prenez l'exemple de Gemalto. Cette valeur appartient au secteur technologique (généralement sensible à la conjoncture) et compte bon nombre d'établissements bancaires parmi ses clients. Avec un tel tableau, difficile d'imaginer que le titre a progressé d'environ 11 % depuis début juin 2007 !

Il est vrai que l'ancien Axalto, rebaptisé Gemalto en juin 2006 suite au rapprochement avec Gemplus, n'a pas déçu en 2008, bien au contraire. Le leader mondial de la carte à puce a publié des résultats supérieurs aux attentes... et même en forte croissance. Le chiffre d'affaires affiche une progression certes modeste (+3 %, à 1,68 milliard d'euros) mais le bénéfice d'exploitation ajusté a doublé d'une année sur l'autre, à 169 millions d'euros. Du coup, Gemalto atteint l'objectif de 10 % de marge d'exploitation qui avait été fixé pour 2009.

Il est vrai que le principal marché du groupe, la téléphonie mobile (56 % du chiffre d'affaires) profite dans les pays développés du passage progressif des utilisateurs aux téléphones mobiles de troisième génération (3G), ce qui nécessite un changement de la puce qui gère la connexion de l'appareil au réseau.

De même, le marché de la carte bancaire (26 % des facturations de Gemalto) continue d'être tiré par le passage de nouveaux pays à la norme de sécurité EMV, déjà en vigueur depuis plusieurs années en France. Gemalto a ainsi été choisi par Royal Bank of Scotland pour un projet de migration de ses cartes bancaires en Indonésie, à Taiwan et... en Inde.

Mais si ses deux applications - téléphonie mobile et carte bancaire - sont les deux plus connus, les technologies de sécurité numérique développées par Gemalto trouvent un débouché croissant dans le secteur public, avec des projets comme la carte Vitale en France, mais aussi les cartes d'identité ou passeports électroniques. La division "identité et sécurité" représentait encore moins de 13 % des ventes du groupe l'an dernier, mais ce chiffre pourrait approcher 16 % en 2010. Gemalto va ainsi fournir des cartes d'identité électronique au ministère saoudien de l'Intérieur dans les trois prochaines années.

L'exercice 2009 s'annonce sans doute plus délicat que 2008 et la croissance devrait être atone (1 à 2 %). Mais Gemalto affiche désormais une rentabilité appréciable et a les caisses pleines ! La trésorerie nette atteignait 344 millions d'euros au 31 décembre dernier. La crise financière, ce n'est pas pour tout le monde !

Partager cet article
Repost0

commentaires