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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 11:25

Quand la conjoncture est mauvaise, il est judicieux pour un investisseur de s'intéresser aux sociétés qui n'y sont pas trop sensibles. Or, une chose est à peu près certaine, la progression du cours boursier d'Exonhit Therapeutics d'ici 5 ans devra moins à l'évolution du PIB américain qu'à la capacité de la société à transformer en cash son expertise en matière d'épissage alternatif de l'acide ribonucléique !

Vous n'avez pas tout compris ? Bienvenue dans le monde des "biotechs", ces valeurs boursières d'un genre bien particulier, où aucun ratio financier traditionnel ne peut valablement expliquer le cours d'un titre. Tout le problème est d'évaluer le potentiel de chiffre d'affaires que les molécules développées par une société. Celle sur laquelle se fonde les espoirs les plus importants des dirigeants et actionnaires d'Exonhit s'appelle EHT 0202 et vise à traiter la maladie d'Alzheimer. Un marché - malheureusement ! - porteur, puisque le nombre de personnes touchées pourrait atteindre 34 millions dans le monde en 2025, soit un doublement  en 25 ans.

Cette molécule est entrée dans la phase IIa des tests cliniques, dont les résultats seront connus en fin d'année. Si Exonhit transforme l'essai, le produit pourrait faire l'objet d'un contrat de licence avec un grand laboratoire pharmaceutique disposant des moyens marketing adéquats à la commercialisation d'un tel produit. Exonhit serait alors rémunéré sous forme de royalties sur les ventes. Voilà qui pourrait faire entrer dans les caisses de l'entreprise de 80 à 120 millions d'euros de revenus par an entre 2014 et 2020, selon les estimations de l'analyste de Bryan Garnier. Des montants considérables comparés au chiffre d'affaires actuel d'Exonhit (4,2 millions d'euros seulement en 2008).

Evidemment, un tel jackpot n'est jamais assuré avant la commercialisation effective du produit et investir dans une "biotech" reste un sport réservé aux amateurs de sensations fortes. Mais Exonhit dispose de quelques atouts, à commerncer par la variété des applications possibles de ses recherches : Alzheimer, épilepsie, leucémie, cancer du sein, cancer du colon,...

Surtout, la société ne développe pas seulement des molécules à but thérapeutique, mais également des produits de diagnostic, dont les phases de développement sont moins lourdes. Et celui concernant la maladie d'Alzheimer pourrait sortir dès la fin de cette année. Dès 2010, les revenus d'Exonhit pourraient nettement décoller et atteindre 21,5 millions d'euros, pour un résultat net déjà presque à l'équilibre, selon Bryan Garnier, qui anticipe ensuite un bénéfice net de 60 millions d'euros dès 2011 !

Née en 1997, la société, après de lourds investissements, approche donc de sa maturité. Et elle n'a aucun souci financier à court terme, avec une trésorerie nette qui représentait 21 millions d'euros fin 2008, soit plus de 2 ans de dépenses de recherche-développement. Mieux, elle vient de renforcer ses fonds propres grâce à la conversion de la moitié des obligations convertibles émises fin 2006. Voilà qui lui fera économiser 650.000 euros de frais financiers dans les trois prochaines années.





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