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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 09:52

Depuis les plus bas enregistrés en mars, le titre Métropole TV (M6) a rebondi de 46 % ! Il est ainsi presque revenu à son niveau de début d'année, alors que son concurrent TF1 continue d'afficher un recul de 29 % depuis janvier. Et le challenger a désormais une capitalisation boursière supérieure à celle du leader (lire notre article du 4 mars).

Plusieurs facteurs expliquent cette situation boursière paradoxale et notamment la position respective des deux acteurs sur le média le plus porteur du moment... Internet !

La stratégie de M6 dans ce domaine se matérialise par son pôle interactivité, qui rassemble les divers sites internet fonctionnant sur un modèle publicitaire que possède le groupe : sites prolongeant des chaînes de télévision ou des émissions du groupe (teva.fr, turbo.fr,...) ou non (le groupe a ainsi acquis la société Cyréalis, qui édite notamment le site d'actualités multimédia clubic.com ou le moteur de shopping achetezfacile.com). Et ce pôle inclut aussi le service de télévision de rattrapage M6replay.fr et l'offre de téléphonie M6 Mobile, en partenariat avec Orange, qui compte 1,5 millions d'abonnés.

Et ça rapporte ? Oui ! En 2008, le pôle interactivité a représenté un chiffre d'affaires de 86,7 millions d'euros, ce qui ne représente certes que 6,4 % des ventes consolidées de M6. Mais il affiche une très forte marge d'exploitation (28,6 %), ce qui fait qu'il compte déjà pour 12,8 % du bénéfice d'exploitation courant du groupe.

De quoi rendre jaloux TF1, dont le pôle e-TF1 est à la peine. Son chiffre d'affaires a reculé de 7,2 % en 2008, à 60,4 millions d'euros. Et surtout, il est déficitaire : la perte opérationnelle s'est même creusée en 2008, à 4,1 millions d'euros (contre une perte de 1,4 million en 2007).

C'est tout un symbole des difficultés du groupe à développer avec succès des activités alternatives à son vaisseau-amiral. La chaîne TF1 représente encore 77 % des bénéfices du groupe : une dépendance dangereuse alors que sa part de marché fléchit et que la conjoncture est très délicate dans la publicité télévisée.

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