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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 10:04

S'il est un secteur où la prime au leader semble justifiée, c'est bien celui des sites d'annonces immobilières. Il n'est que de voir les chiffres de Seloger.com pour comprendre qu'elle est méritée.

Malgré la crise immobilière, le site a enregistré au deuxième semestre 2008 un chiffre d'affaires de près de 37 millions d'euros, en hausse de 21,5% d'une année sur l'autre, et un bénéfice d'exploitation courant de 14,7 millions (+20%). Et son coeur de métier, l'activité "petites annonces", a cru de 19% sur le seul quatrième trimestre.

A côté de tels chiffres, Acheter-Louer.fr fait assez pâle figure. Si la société affiche en 2008 une hausse de 14,1 % de ses produits d'exploitation, cette croissance est en trompe-l'oeil, puisqu'elle est en grande partie imputable à des produits non récurrents, liés à la décision d'externaliser la conquête clients.

En fait, les revenus courants de la société sont en hausse de 2,6 % seulement sur l'année, à 8 millions d'euros, et ils ont même subi un recul prononcé (-16,5%) au deuxième semestre 2008, par rapport au deuxième semestre 2007. Du même coup, la société a subi une perte nette de 240.000 euros au deuxième semestre, annulant les profits enregistrés au premier.

Pour 2009, la société évoque l'éventualité d'opérations de croissance externe, éventuellement "en synergie avec sa maison-mère, Adomos". Cette dernière, spécialisée dans la distribution d'investissements immobiliers sur internet, n'est pas non plus dans une forme olympique : elle a enregistré en 2008 une perte nette de 5,3 millions d'euros, soit un taux de marge de - 33% !

Mais, à l'heure où le groupe Figaro est en train de fusionner ses différentes activités dans les annonces immobilières (voir notre article du 2 avril) et où la locomotive Seloger semble tourner à plein régime (on vérifiera le 5 mai prochain si les chiffres du premier trimestre 2009 confirment la tendance), la situation des acteurs de second rang comme Acheter-Louer semble plus que jamais délicate.

Réduit au rang de penny stock, le titre est valorisé en Bourse avec une forte décote par rapport aux fonds propres (de l'ordre de 40%). mais on ne voit guère ce catalyseur capable de le faire remonter à court terme.

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