Reflex... comme réactif et flexible ! Tel est le nom du nouveau et cinquième fonds commun de placement de Mandarine Gestion, agréé il y a quelques jours par l'Autorité des marchés financiers.
Mandarine Reflex tente en quelque sorte de résoudre la quadrature du cercle de la gestion actions. Traditionnellement s'opposent les gérants bottom up, qui partent d'une analyse individuelle des sociétés avant de réfléchir à la répartition sectorielle de leur portefeuille, et les gérants top down, qui commencent par déduire leur allocation sectorielle d'une analyse macro-économique, avant de réfléchir ensuite aux choix de titres proprement dits.
Entre ces deux approches, Mandarine Reflex choisit de ne pas choisir, tout comme il tente d'un autre côté de concilier le style de gestion "value" (choix de sociétés décotées) cher à Marc Renaud, président de Mandarine Gestion, et le style "growth" (choix de sociétés en fonction de leur potentiel de croissance).
Au moins 90% de l'encours de Mandarine Reflex sera investi en actions, principalement au travers de deux autres fonds de la gamme, Mandarine Valeur (gestion "value") et Mandarine Opportunités, géré par Joëlle Morlet-Selmer et plus orienté vers les valeurs de croissance.
Mais son exposition réelle aux marchés d'actions sera en fait inférieure, du fait d'une couverture systématique du portefeuille par des produits dérivés, et restera en permanence comprise entre 0 et 60%. Pour décider de l'endroit où placer le curseur entre ses deux bornes, Mandarine Gestion a décidé d'utiliser les compétences d'une équipe de spécialistes de l'allocation d'actifs, à savoir les 12 personnes dédiées à cette tâche chez Edmond de Rothschild Asset Management.
La société de gestion de Marc Renaud vient-elle d'inventer un nouveau paradigme de la gestion d'actifs ? On suivra en tout cas avec attention ce fonds qui tente de résoudre les oppositions traditionnelles du métier.