Le fabricant du célèbre iPhone a encore suscité les hourras alors que la communauté financière s'interrogeait sur sa capacité à résister à la crise économique. Au quatrième trimestre de son exercice fiscal 2009, clos fin septembre, ses bénéfices se sont envolés de 47%, à 1,67 milliard de dollars.
Il est vrai que, sur la même période, les ventes du constructeur d'ordinateurs et de produits électroniques ont grimpé de 25%, à 9,87 milliards de dollars, soit environ 600 millions de plus que ce qu'attendait les analystes. Ceux-ci tablaient par ailleurs sur un bénéfice par action de 1,43 dollar seulement, alors que le chiffre est finalement de 1,82 dollar.
Dans les échanges après bourse, le titre a fini à 202,40 dollars (+6,6%), après avoir coté jusqu'à 204,85 dollars, battant ainsi son plus haut historique de 202,96 dollars touché en 2007. La séance d'aujourd'hui devrait confirmer cette hausse tant le cercle enclenché par Apple semble vertueux.
C'est évidemment la percée phénoménale du groupe dans le monde des équipementiers de télécommunications qui est à l'origine de cette belle croissance. Le fameux téléphone intelligent iPhone n'en finit plus de convaincre de nouveaux utilisateurs. Sur le trimestre clos fin septembre, Apple en a écoulé 7,4 millions, soit une progression de 7% en un an. Certes, cette ascension se fait au détriment d'un produit précédent, le baladeur numérique iPod, dont les ventes ont reculé de 8% sur la période, à 10,2 millions d'unités. Cette cannibalisation est logique, dans la mesure où l'iPhone inclut dans ses nombreuses fonctionnalités celles de l'iPod (écoute de musique).
Mais surtout, le succès de l'iPhone a redynamisé les ventes d'ordinateurs Mac, en hausse de 17% en volume : au point que la part de marché d'Apple dans le monde des ordinateurs personnels atteint désormais 9,4% aux Etats-Unis, ce qui en fait le quatrième constructeur du pays.
L'avance technologique et marketing prise par Apple dans le domaine des terminaux de téléphonie mobile ne fait que commencer à produire ses effets. Et sa bonne santé contraste singulièrement avec la mauvaise mine affichée par Nokia, en perte malgré son statut de leader mondial. La part de marché d'Apple dans la téléphonie mobile est encore très modeste, notamment en Europe (lire notre article du 26 septembre), mais l'avenir semble lui appartenir.