Le chiffre d'affaires du groupe de médias féminins a grimpé de plus de 18% au premier semestre 2012, à 26,1 millions d'euros. Il a bénéficié de l'intégration aux comptes du groupe de netmums.com, société acquise l'an dernier, mais aussi d'une dynamique toujours très favorable du côté des activités logicielles (+13% pour Smart Adserver sur le semestre).
A l'inverse, les résultats sont en recul, à l'image du bénéfice net part du groupe en retrait de 15,6%, à 4,7 millions d'euros. Faut-il s'en inquiéter ? Pas vraiment. Tout d'abord, la marge reste très confortable (18% de marge nette après impôt !). Surtout, cette dégradation de la rentabilité montre un groupe en train d'ivnestir dans son futur, à savoir le mobile. Aux débuts d'AuFeminin.com, alors que l'entreprise réalisait encore un chiffre d'affaires infime, le marché internet étant encore peu développé, elel s'était distingué sur un point. En matière d'audience web, AuFeminin atomisait elle.fr, qui bénéficiait pourtant du soutien d'un groupe et d'une marque très forte. Il semble bien que la strat-up devenue un peu plus mûre soit en train de réaliser le même exploit sur le mobile. La version mobile du site AuFeminin.com a ainsi attiré 1,6 millions de mobinautes en juin dernier (source : Médiamétrie), contre seulement un peu plus de 300.000 pour Elle.
Cette faculté du groupe à investir dans de nouveaux supports et services (AuFeminin.com développe également de la vidéo via aufeminin.tv et vient de lancer deux nouveaux sites en Espagne et au Canada) sans dégrader outre-mesure son profil de rentabilité augure bien de l'avenir à un moment où la croissance de l'audience dans l'internet fixe commence à fléchir nettement (+5,6% en un an au niveau mondial en un an selon Comscore).
L'absence de réaction du marché à ses chiffres traduit surtout le fait que, trimestre après trimestre, le groupe délivre des publications relativement conformes à ce qu'on attend de lui. A savoir qu'il ne privilégie pas la rentabilité à tout crin pour consolider son statut de leader. La belle histoire continue, mais elle ne surprend plus personne.