En France, on cultive volontiers un certain complexe d'infériorité, que ce soit vis-à-vis des entreprises industrielles de notre voisin allemand ou des sociétés technologiques venues d'Amérique. Pourtant, il faut croire que nos entreprises ne sont pas si mauvaises puisqu'elles attirent bien souvent les capitaux étrangers. A fin 2011, la capitalisation boursière des entreprises françaises du CAC40 était ainsi détenues à plus de 43% par des investisseurs non-résidents, principalement originaires de la zone euro et des Etats-Unis.
Et il n'est pas rare que des industriels étrangers cherchent à prendre le contrôle d'entreprises hexagonales. C'est bien évidemment le cas dans un secteur phare comme l'agroalimentaire : les brasseries Kronenbourg, vendues à l'écossais Scottish & Newcastle en 2008, puis rachetées par le néerlandais Unilever en 2008, le spécialiste des produits laitiers Yoplait, contrôle depuis 2011 par l'américain General Mills, propriétaire des glaces Häagen-Dazs, ou Amora Maille (également racheté par Unilever) font partie des nombreux exemples.Mais les start-up technologiques françaises suscitent aussi un intérêt hors de nos frontières, y compris en Allemagne. Un des plus beaux exemples est celui de l'éditeur de logiciels d'informatique décisionnelle Business Objects, créé en 1990 par Bernard Liautaud et Denis Payre. Quatre ans plus tard, c'est la première société française à venir se faire coter sur le marché boursier américain Nasdaq. Dès lors, "BOBJ", connaît une formidable croissance et se développe notamment par acquisitions, pour dépasser 1,5 milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2007 avant d'être rachetée par l'éditeur allemand SAP. Lire la suite sur Yahoo Finance