Tempête sur un confetti ! Ainsi pourrait-on qualifier la violente crise qui s'est abattue sur l'Islande en 2008. A vrai dire, le pays n'est pas si minuscule (avec ses 103.000 kilomètres carrés, il est de taille similaire au Portugal ou à la Bulgarie), mais ses 320.000 habitants en font le moins peuplé des pays d'Europe, à l'exception des micro-Etats comme Monaco ou le Liechtenstein. Jusqu'en 2008, tout semblait aller dans le meilleur des mondes possible pour le pays. Selon l'indice de développement humain calculé par la Nations Unies et qui combine des critères à la fois économiques et sociaux, l'Islande occupait même la première place mondiale, avec une espérance de vie importante (81,5 ans), un taux de scolarité enviable (95,4%) et un PIB par habitant de 36.510 dollars, supérieur de 20% à celui de la France.
Un rang presque inespéré pour un pays qui était encore un des plus pauvres du continent au milieu des années 1980, mais qui a ensuite su développer de nouveaux secteurs économique (la géothermie, l'hydroélectricité, l'aluminium puis le tourisme) en plus de son activité traditionnelle de pêche, fortement exportatrice. D’où un développement fulgurant, notamment fondé sur une quasi-indépendance énergétique, grâce à la place prépondérante des énergies renouvelables (80% des besoins). Cette progression rapide a eu ses revers, à commencer par une grande instabilité, notamment liée à la taille du pays, à une économie assez peu diversifiée et à une tradition protectionniste. L'Islande, par ailleurs, souffre traditionnellement d'une forte inflation (plus de 30% en moyenne jusqu'au début des années 1990), qui a été tenue sous contrôle depuis, sans être complètement maîtrisée. Dans le pays, on a pris l'habitude d'indexer sur l'inflation les salaires mais aussi, par exemple, les remboursements de prêts, ce qui a pour effet pervers d'amplifier les mouvements économiques, à la hausse comme à la baisse. Lire la suite sur Yahoo Finance