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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 16:17

Le secteur des services informatiques, on le sait, est très sensible à la conjoncture économique. Et l'année 2012 devrait être marquée par des taux de croissance interne faibles pour la plupart des SSII. Oui, mais le scénario est moins sombre qu'en 2009, ce que le marché n'a peut-être qu'imparfaitement intégré.

La crise financière de 2011 avait fait lourdement chuter les ténors du secteur informatique; l'éloignement des craintes concernant une grave crise du crédit les a fait rebondir vivement. Capgemini a ainsi grimpé de 51% par rapport à ses plus bas de 2011 et Atos de 45%. Mais la remontée n'est peut-être pas achevée, même s'il convient d'être sélectif désormais, une légère récession (-0,2%) étant attendue dans la zone euro cette année. D'ailleurs, les SSII françaises affichent des objectifs assez prudents sur 2012, tablant généralement sur une croissance légère (Atos, Steria) ou "limitée" (Capgemini). Sopra indique son ambition de "surperformer" le marché, ce qui ne donne guère d'indication précise.

Dans son dernier point sectoriel, le bureau d'études de Natixis indique sa préférence pour les titres qui restent modestement valorisés mais surtout pour lesquels un relèvement des objectifs semble possible au cours de l'année. Atos, qui ne se paye que 5,5 fois le résultat opérationnel 2012 et table sur une marge opérationnelle de 6,5%, est ainsi désignée comme valeur préférée, Natixis visant un objectif de cours de 48,70 euros, soit un potentiel d'un peu plus de 11%. Mais le bureau porte aussi un regard favorable sur Steria, dont le modèle a démontré ses capacités de résistance (forte présence dans le secteur public, notamment). Natixis vise les 21,50 euros sur le titre, soit 23,5 % au-dessus du cours actuel.

Enfin, dans le segment des SSII petites et moyennes, Natixis est à l'achat sur une valeur particulièrement chouchouté dans nos colonnes... Neurones. L'analyste pointe les qualités du titre, souvent défendues ici : un chiffre d'affaires à forte récurrence (réalisé à 70% au travers de contrats pluriannuels d'infogérance ou de contrats d'assistance technique à plus d'un an), une rentabilité et une croissance qui en font le meilleur élève du secteur en France et, enfin, une trésorerie opulente qui met la société à l'abri des caprices des banquiers.Le titre a progressé de 22% depuis janvier, mais Natixis le verrait bien encore monter de 21%. Nous aussi.





 

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