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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 08:30

Mirabaud-banque-privee-suisse.jpgArrêtez de nous appeler "fonds spéculatifs" ! Olivier Dubost, directeur général de Man Group, fustige ainsi le côté sulfureux qu'on prête nécessairement aux hedge funds, dont la vocation première est justement de protéger le capital, en générant une performance qui ne dépende pas de la direction des marchés financiers. Une des techniques les plus connues est le long short equity. Au lieu, comme dans un fonds actions classique, d'acheter les actions qui lui plaisent et de seulement délaisser celles qui lui semblent risquées, le gérant va cumuler des positions acheteuses ("long") sur les premières et des positions vendeuses ("short"), via l'utilisation de produits dérivés (options, etc), sur les secondes.


Si le gérant préfère Renault à Peugeot, il achète Renault et vend simultanément à découvert Peugeot. Peu importe alors que le secteur automobile se comporte bien ou mal en Bourse. Si le cours de Renault perd 30% sur une période donnée tandis que celui de Peugeot perd 60%, cette double position se révèle gagnante. C'est bien la préférence d'un titre relativement à l'autre qui crée de la performance, pas la direction du marché. D'ailleurs, inversement, si les deux titres montent mais que Peugeot monte plus que Renault, le pari sera perdant, malgré la hausse de Renault !

 

Nombre d'investisseurs français sont arrivés tard dans la gestion alternative et se sont pris les pieds dans le tapis juste avant la crise de 2008, d'où leur frilosité persistante (les institutionnels français investissent moins de 1% de leurs avoirs dans ce type de gestion). Mais l'utilisation de la gestion alternative (les hedge funds !) est beaucoup plus dans les moeurs chez nos voisins suisses, notamment à la Banque Mirabaud, qui les utilise depuis le début des années 1970 déjà. Sur les 25 milliards de francs suisses qu'elle gère, 5 milliards (20% donc !) sont investis en placements alternatifs.

 

Mirabaud utilise des stratégies simples et liquides comme le long short equity de préférence à d'autres moins lisibles. Une partie de la poche actions des portefeuille est ainsi investie en hedge funds pour en réduire la volatilité. L'idée est de capturer deux tiers des hausses et de ne prendre qu'un tiers des baisses du marché : une promesse assez similaire à celle des fonds d'obligations convertibles. Mirabaud investit ainsi chez une centaine de gérants alternatifs.

 

Pour en savoir plus sur les hedge funds, lire le dossier des Echos publié ce mardi 25 juin.

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