Avant la crise financière, le secteur ressemblait à un véritable eldorado. S'y engouffraient pêle-mêle entrepreneurs en quête de nouveaux business et investisseurs à la recherche de plus-values miraculeuses. Mais lorsque de nombreux Etats ont cessé ou diminué drastiquement leurs subventions au secteur au moment même où la concurrence asiatique se faisait de plus en plus agressive, le temps a tourné à l'orage pour l'industrie solaire, avec la faillite de nombreux acteurs de premier plan, comme le numéro un français des installations solaires pour particuliers, Evasol, parti en redressement judiciaire en mars 2012 après l'effondrement de son activité. Quelques mois plus tôt, le champion allemand Solar Millennium s'était déclaré insolvable, comme nombre de ses compatriotes, et l'américain Solyndra était également conduit à la faillite, engloutissant un demi-milliard de dollars de subventions publiques et mettant ainsi sous le feu des critiques le président Obama lui-même. Et on pourrait aisément allonger cette liste.
Si le secteur solaire a connu une période difficile, son développement n'a en fait jamais ralenti. A vrai dire, en cinq ans, les capacités de production d'électricité solaire photovoltaïque installées ont même été multipliée par plus de 10 au niveau mondial, selon les chiffres de l'EPIA, association européenne des industriels du secteur. A fin 2012, elles atteignaient ainsi 102,2 gigawatts... l'équivalent de quelque 70 réacteurs nucléaires. Et le rythme d'installations de nouvelles capacités a continué à progresser au fil des années, pour culminer à 31,1 nouveaux gigawatts installés sur l'année 2012. Si le coup de mou est sensible en Europe, à l'exception de l'Allemagne, qui reste le premier marché mondial, la croissance de la Chine et des Etats-Unis est venue prendre le relais. A l'horizon 2030, le solaire pourrait répondre à 10 ou 15% de la demande en électricité. Lire la suite sur YahooFinance