L'investissement est un moteur déterminant dans les cycles économiques. C'est le point de vue défendu par la société de gestion Invesco par la voix de son directeur produits actions européennes.
Selon Luke Stellini, il faut ainsi s'intéresser de près aux entreprises qui misent sur leur avenir : "l'histoire montre qu'à ce stade du cycle, il est judicieux d'être exposé aux sociétés désireuses d'investir dans la croissance de leurs activités", déclare-t-il.
Ce professionnel cite à l'appui de son propos une étude de Nomura qui indique que lorsque la prime de risque liée aux actions diminue, les sociétés qui augmentent leurs investissements affichent de meilleures performances. Or, Invesco parie sur un tel contexte en 2011, les investisseurs reprenant peu à peu confiance dans le potentiel des marchés actions.
Si l'image du secteur est actuellement troublée en France du fait de l'affaire Servier, Luke Stellini privilégie le secteur pharmaceutique, secteur aux investissements traditionnellement élevés, et certains secteurs cycliques, comme le papier.
A la lumière de ce commentaire, on peut aussi relire le communiqué annonçant le chiffre d'affaires 2010 d'auFeminin.com. Le site Internet y laisse entendre une dégradation des marges au deuxième semestre, pour cause d'investissements technologiques (webTV et version mobile du site). Sacrifier une partie de la rentabilité à court terme pour la croissance de demain, n'est-ce pas un signe de confiance ?