Un milliard de dollars... voici la coquette somme que vient de débourser Facebook pour racheter la start-up de partage photos Instagram. Serait-ce donc le retour tant craint de la bulle Internet ? Pas si sûr !
C'est le 18 mai prochain que Facebook devrait faire son entrée en Bourse, et la valorisation est attendue entre 80 et 100 milliards de dollars par les analystes. Mais avant même d'avoir touché le cash, le réseau social a sorti son chéquier il y a quelques semaines pour racheter Instagram, un service de partage de photos sur internet et sur mobile bénéficiant d'une notoriété certaine sans pour autant être absolument révolutionnaire. Le "deal", conclu en un week-end par Mark Zuckerberg, apparemment sans consultation préalable du conseil d'administration, a surpris par son ampleur. Facebook a mis un milliard de dollars sur la table pour acquérir une base de 30 millions d'utilisateurs, mais un chiffre d'affaires epsilonesque !
Instagram, symptôme d'une nouvelle bulle... ou pas !
Ce rachat au prix fort pose la question d'un éventuel retour de la bulle internet qui a sévi entre 1998 et 2000. Durant cette période, la valorisation de toutes les sociétés touchant de près ou de loin au web naissant avait grimpé jusqu'à atteindre des niveaux stratosphériques, jusqu'à ce que tout craque en mars 2000, l'histoire se soldant pour un certain nombre d'acteurs par une faillite pure et simple.
Douze ans après, sommes-nous dans une situation similaire ? "Depuis 2006, les craintes d'un retour de la bulle technologique ressurgissent régulièrement. Cela s'explique par le fait qu'internet reste un secteur où apparaissent des modèles économiques de rupture, comme les réseaux sociaux par exemple. Pour autant, il n'y a rien de comparable avec la bulle de 1998/2000, où l'ensemble du secteur était survalorisé", explique Louis d'Arvieu, analyste-gérant chez Amiral Gestion. En bref, si certaines sociétés affichant des promesses de croissance fortes se paient ponctuellement trop cher, d'autres valorisations restent très raisonnables. "L'an dernier, la valorisation du spécialiste de la réservation de restaurants par internet OpenTable a grimpé jusqu'à 100 fois les résultats avant d'être divisée par quatre", rappelle Louis d'Arvieu. A l'inverse, Google, premier acteur mondial dans la publicité internet, se paye seulement 15 fois les résultats de l'année en cours, alors que la société a beaucoup de trésorerie." Rien de délirant en effet, même en utilisant les critères de valorisation boursière de la "vieille économie".
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