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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 12:00

Acropole -Emmanuel MartinLes obligations convertibles ont encore du potentiel en 2010. C'est du moins ce qu'estime Emmanuel Martin (en photo), responsable des gestions de la société de gestion Acropole Asset Management. Mais attention ! Il faudra être sélectif.

Après une année 2008 où il ne fallait pas avoir de convertibles, une année 2009 où on pouvait les acheter toutes, les qualités du professionnel qu'il est devrait reprendre leurs droits en 2010. Si, prise dans sa globalité, cette classe d'actifs si particulière reste peu chère, les écarts de valorisations d'un secteur à l'autre, ou d'un titre à l'autre, peuvent être très importants.

Quel est l'intérêt de détenir des obligations convertibles ? Réaliser une performance de long terme similaire aux actions avec une volatilité bien inférieure... autrement dit une meilleure résistance de votre portefeuille dans les périodes de krach. A vrai dire, sur les 10 dernières années, la démonstration des qualités des obligations convertibles est encore plus implacables. Les actions ont fait une performance proche de zéro, tandis que les convertibles, selon l'indice Exane, ont progressé de 60% environ.

On avait presque oublié les convertibles du fait de leur raréfaction ces dernières années. Mais le mouvement s'est inversé au cours du deuxième semestre 2009, où les émissions se sont multipliées à un rythme similaire à l'année record 2007, les entreprises trouvant là un moyen d'étaler leur dette alors que le crédit bancaire tournait au ralenti.

De ce fait, le gisement européen d'obligations convertibles représentent 80 milliards d'euros à fin 2009, contre la moitié un an auparavant, sous l'effet conjugué de ces émissions nouvelles et de la hausse des titres. "Le gisement pourrait encore doubler d'ici trois ans, car les années 2010 à 2012 seront creuses en matière de remboursement, beaucoup d'émissions passées ayant pour échéance 2014 ou 2015", rappelle Emmanuel Martin.

Acropole Asset Management affiche donc une certaine confiance dans l'année 2010, rappelant que les "spreads" (écarts de rendement des obligations convertibles avec celui des obligations d'Etat classiques) restent important. Cela dénote la perception d'un risque important de défaillance des entreprises émettrices de ces titres, ce qui ne semble pas justifié au regard de la reprise de la croissance constatée.

Parmi les titres préférés d'Acropole Asset Management figurent les emprunts convertibles des sociétés de télécoms Deutsche Telekom et Cable & Wireless.


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