Keiretsu ! Pas la peine de répondre "à vos souhaits", ce mot désigne simplement les principaux conglomérats nippons, dont les noms sont aujourd'hui connus dans le monde entier. Une oligarchie financière profondément ancrée dans l'histoire politique et économique du pays.
Le Japon est, par excellence, le pays des conglomérats. Là bas, on nomme keiretsu ces entreprises assez peu nombreuses mais véritablement tentaculaires, à l'image de Mitsubishi Corporation, dont le site internet prévient d'emblée le visiteur que le groupe est présent dans "pratiquement toutes les industries".
On connaît notamment Mitsubishi en Europe au travers de ses activités automobiles, mais il est aussi présent dans les services informatiques, l'énergie (conventionnelle, nucléaire et renouvelable), l'eau, les métaux, les machines-outils, la chimie, les médias, la grande distribution ou la restauration rapide, via une licence d'exploitation de la marque KFC au Japon, et même la photographie et l'électronique grand public, avec la fameuse marque Nikon. Mitsubishi est un keiretsu de type horizontal : plus qu'un ensemble de sociétés dépendant d'une entreprise de tête, il s'agit d'une sorte de fédération d'entreprises juridiquement distinctes (plus de 600 compagnies, dans le cas de Mitsubishi), mais liées entre elles par de nombreuses participations croisées. Cette organisation particulière repose sur trois piliers: un établissement financier (Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, l'une des plus grandes banques de la planète), des sociétés commerciales et des entreprises industrielles réparties dans les secteurs clés de l'économie.
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