Depuis le début des années 2000, le déficit commercial de la France va de mal en pis, mais s'il est un secteur où l'on sait encore exporter, c'est bien celui des breuvages alcoolisés issus de nos riches terroirs. Malgré la crise, grâce à des exportations de 11,1 milliards d'euros en 2013, correspondant à quelque 2,4 milliards de bouteilles ayant migré vers d'autres tables, les vins et spiritueux ont représenté un excédent commercial de 9,4 milliards d'euros pour la France, selon les chiffres publiés par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). Ce chiffre marque un recul infime (1%) par rapport à l'année record que fut 2012, dont l'explication est un peu inattendue.
Les Chinois ont un peu moins soif
Ce sont essentiellement les exportations vers la Chine qui ont fléchi (-18%), sans doute à cause de la politique du nouveau gouvernement visant à... lutter contre la corruption ! Voilà qui n'est pas sans incidence sur les ventes de produits haut de gamme, ce pays étant le cinquième débouché étranger pour les vins et spiritueux français. Les Etats-Unis restent le premier, avec des exportations de près de 2 milliards d'euros, devant le Royaume-Uni (voilà au moins un point où nos amis anglais nous reconnaissent un talent !) et l'Allemagne, nos voisins d'outre-Rhin ne buvant pas que de la bière.
Bon an, mal an, le poids des vins et spiritueux dans notre balance commerciale équivaut à 140 Airbus, ce qui en fait le deuxième poste excédentaire, justement derrrière l'aéronautique. Mais attention, le secteur chimie/parfums/cosmétiques, dont l'excédent a progressé de 22% en 2013 arrive pratiquement à égalité. A eux seuls, les vins et spiritueux représentent ainsi 85% de l'excédent commercial agroalimentaire. (lire la suite sur Yahoo Finance)