1 février 2010
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09:30
Le titre Vivendi marque la plus forte baisse du CAC40 ce matin, en réaction à la décision du tribunal fédéral américain de condamner le groupe pour sa communication financière jugée trompeuse au début de la décennie précédente.
Jugé par le peuple américain ! Le groupe de médias et de télécommunication Vivendi a été reconnu coupable des accusations de communication trompeuse portant sur ses états financiers publiés entre 2000 et 2002 par un jury populaire du Tribunal de New York.
Il est bien loin le temps où Jean-Marie Messier faisait de la main le V de la victoire pour célébrer la première cotation à New-York de Vivendi Universal (V était aussi le "ticker", c'est à dire le mnémonique de cotation, du groupe français qu'il dirigeait alors). Aujourd'hui, Monsieur Messier pourrait cependant recourber son index vers son pouce pour former le O de "ouf" ! Poursuivi à New-York, il a en effet été relaxé au terme de 3 mois d'un procès fleuve et de 14 jours de délibérations.
A l'inverse, l'ex-Vivendi Universal, redevenu Vivendi tout court et retiré de la cote new-yorkaise entretemps, a été reconnu coupable de chacun des 57 chefs d'accusation. On pourra toujours disserter sur le rapport entre ce jugement divergent (un groupe coupable et un patron blanc comme neige...) et la notion même de justice ! Le but du procès étant de répondre aux demandes d'indemnisation d'actionnaires s'estimant lésés par la communication financière et la stratégie hasardeuse de la société, le tribunal s'attache à condamner uniquement la personne morale, la seule suffisamment solvable pour débourser les milliards demandés.
Combien ? La somme définitive que devra verser Vivendi reste encore difficile à évaluer, la condamnation faisant l'objet d'un appel qui peut encore changer la donne. Le chiffre de 6,6 milliards d'euros avancé par les avocats des plaignants peut être considéré comme la borne maximale. Vivendi contestant l'éligibilité des plaignants français à cette "class action" américaine et une certaine proportion des plaignants éligibles ne réclamant pas leur dû dans ce type d'affaire, la somme pourrait être divisée par deux, ce qui représenterait un coût de 2,7 euros par action Vivendi.
Aucun paiement ne sera toutefois effectué avant la décision en appel, ce qui donne un nouveau sursis au groupe... mais prolonge aussi d'autant cette pesante incertitude. Pesante, c'est le mot ! Ce matin, le titre Vivendi est en berne : peu avant 9h30, il abandonne 2,5%, marquant la plus forte baisse du CAC40. C'est aussi la valeur de l'indice qui a connu le parcours le plus mauvais sur un an glissant.
A l'inverse, l'ex-Vivendi Universal, redevenu Vivendi tout court et retiré de la cote new-yorkaise entretemps, a été reconnu coupable de chacun des 57 chefs d'accusation. On pourra toujours disserter sur le rapport entre ce jugement divergent (un groupe coupable et un patron blanc comme neige...) et la notion même de justice ! Le but du procès étant de répondre aux demandes d'indemnisation d'actionnaires s'estimant lésés par la communication financière et la stratégie hasardeuse de la société, le tribunal s'attache à condamner uniquement la personne morale, la seule suffisamment solvable pour débourser les milliards demandés.
Combien ? La somme définitive que devra verser Vivendi reste encore difficile à évaluer, la condamnation faisant l'objet d'un appel qui peut encore changer la donne. Le chiffre de 6,6 milliards d'euros avancé par les avocats des plaignants peut être considéré comme la borne maximale. Vivendi contestant l'éligibilité des plaignants français à cette "class action" américaine et une certaine proportion des plaignants éligibles ne réclamant pas leur dû dans ce type d'affaire, la somme pourrait être divisée par deux, ce qui représenterait un coût de 2,7 euros par action Vivendi.
Aucun paiement ne sera toutefois effectué avant la décision en appel, ce qui donne un nouveau sursis au groupe... mais prolonge aussi d'autant cette pesante incertitude. Pesante, c'est le mot ! Ce matin, le titre Vivendi est en berne : peu avant 9h30, il abandonne 2,5%, marquant la plus forte baisse du CAC40. C'est aussi la valeur de l'indice qui a connu le parcours le plus mauvais sur un an glissant.