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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 07:34

Le petit test que nous vous avons proposé sur Twitter à ce propos a eu des résultats assez tranchés. A 47%, les 34 votants ont estimé qu'en 2035, le vent serait notre première source d'énergie, quand 38% pensent que c'est le nucléaire. A l'inverse, vous êtes très peu nombreux à estimer que les énergies fossiles domineront encore le paysage énergétique mondial dans 18 ans.

Il est intéressant de confronter ces opinions aux prévisions très détaillées que fait le groupe BP. Certes, on pourrait arguer que la société étant une partie prenante majeure de certaines sources d'énergies (pétrole et gaz) et pas d'autres, son avis est quelque peu biaisé. Mais le communiqué de janvier de BP sur les prévisions énergétiques a un titre sans équivoque : "une transition  énergétique est en cours". Le pétrolier britannique semble loin du déni qu'on a longtemps reproché au secteur.

De fait, BP prévoit bien que le fort développement des énergies renouvelables va se poursuivre à un rythme élevé. Mais n'oublions pas que le solaire ou l'éolien sont des sources d'énergie intermittentes qui ne produisent pas forcément de l'électricité au moment où on en a le plus besoin (il y a plus de soleil à midi et plus de consommation d'électricité le soir), ce qui pose le problème du stockage.

N'oublions pas non plus que la population mondiale se développe rapidement. Le scénario de BP prévoit ainsi une augmentation du nombre d'individus sur Terre de 1,5 milliards entre 2015 et 2035, ce qui la porterait à 8,8 milliards. Avec le développement rapide des pays émergents, cette augmentation d'environ 20% de la population mondiale pourrait se traduire par un doublement du PIB mondial. La demande en énergie n'augmentera pas au même rythme, notamment grâce aux gains en efficacité énergétique, mais devrait tout de même augmenter de 30% sur la période : si elle stagnera dans les pays développés, c'est bien le reste du monde qui va devenir plus gourmand (voir ci-dessous).

Quelle sera la première source d'énergie primaire en 2035 ?

Au final, BP voit bien la part des énergies fossiles diminuer dans le "mix" énergétique, mais pas forcément au rythme où on pourrait l'attendre. Dans le scénario de base du pétrolier, le grand perdant des années à venir sera le charbon, sa "part de marché" déclinant de 29% en 2015 à 24% en 2035. On notera que cela ne correspond pas à une diminution de la production en valeur absolue (à cause de la hausse de la demande d'énergie), mais à une croissance très ralentie (0,2% par an). Ce déclin en relatif du charbon le ferait tomber au-dessous du gaz, qui devrait atteindre 25% du mix énergétique global en 2035, contre 24% en 2015. 

Si la part de l'hydroélectrique et du nucléaire devrait stagner (ce qui indique une croissance en valeur absolue autour de 2% par an), les énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie, biomasse, biofuels) devraient progresser de 7,1% par an en valeur absolue et voir ainsi leur part passer de 3% en 2015 à 10% en 2035. Mais c'est bien le pétrole qui, dans le scénario de base de BP, resterait en 2035 la première source d'énergie primaire, malgré une part ramenée de 32 à 29%. L'humanité sera-t-elle capable d'accélérer ce changement que certains pourront trouver bien lent ? Allez savoir.

Quelle sera la première source d'énergie primaire en 2035 ?
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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 15:00

Ce 20 janvier 2017 marquait l’entrée en fonction du nouveau président américain. Si l’on tient pour acquis que les déclarations tonitruantes de Donald Trump vont se traduire in extenso dans ses décisions en tant que « big boss » de la première économie mondiale, le petit monde du développement durable a du souci à se faire. Le côté « socialement responsable » ne semble en effet pas être la première qualité d'un homme qui promet pêle-mêle de bâtir un mur à la frontière mexicaine ou d’enterrer la COP21.

Il est d’ailleurs assez notable que ce soit des personnalités du monde de l’entreprise qui soient amenées à rappeler à Trump à plus de responsabilité en matière sociale ou environnementale. Mark Zuckerberg, le très médiatique patron de Facebook vient ainsi de signifier au nouveau président que les étrangers n’étaient pas tous de violeurs ou des assassins... mais parfois des ancêtres d’Américains respectables (voir sa déclaration ci-dessous).

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook

Plus significativement encore - comme le rappelle Corporate Knights, le « magazine pour un capitalisme propre », à l’occasion de la sortie de son classement annuel des 100 entreprises mondiales les plus durables - dès la mi-novembre 2016, ce sont 360 entreprises et investisseurs institutionnels, parmi lesquels Starbucks, Nike, Tesla, Timberland ou Unilever, qui ont écrit conjointement au président élu pour lui demander de prendre au sérieux la problématique climatique, en réaffirmant de la manière suivante leur propre engagement.

Nous, soussignés, membre de la communauté économique et financière des États-Unis, réaffirmons notre profond engagement à répondre aux enjeux du changement climatique en appliquant l’historique Accord de Paris sur le climat.

Le classement des 100 entreprises durables de Corporate Knights semble démontrer que le comportement de la sphère politique a une influence significative sur celui des entreprises. Si les États-Unis sont le pays le plus représenté avec 19 sociétés dans le classement, c’est en effet la France qui vient ensuite avec 12 sociétés (dont 9 dans le top 50) : Dassault Systèmes, Crédit Agricole, Schneider Electric, Vivendi, TF1, Total, L’Oréal, BNP Paribas, Peugeot, Legrand, Rexel et enfin Kering. « Cette forte performance française semble due à la combinaison des exigences strictes de reporting depuis les lois Grenelle et au salaire maximum de 450.000 euros imposé aux dirigeants des entreprises publiques », explique Michael Yow, directeur de recherche de Corporate Knights.

Si le Royaume-Uni fait quasiment jeu égal avec la France (11 sociétés dans le classement), on tombe ensuite à six représentants pour l’Allemagne et le Canada, cinq pour les Pays-Bas, puis quatre pour la Finlande, le Japon, la Norvège et la Suède. Mais l’Europe du Nord peut s’enorgueillir de quelques unes des meilleures places : l’Allemand Siemens pointe en tête du classement, juste devant le groupe d’assurance norvégien Storebrand. La banque danoise Danske Bank figure en quatrième place, devant son homologue néerlandaise ING. Et c’est l’Américain Cisco (troisième) qui vient compléter ce top 5.

Mais pour mesurer plus justement le mérite respectif de chaque pays, il semble intéressant de ramener le nombre d’entreprises nationales présentes dans le classement au nombre d’habitants du pays considéré. Le tableau ci-dessous classe ainsi les pays les mieux représentés dans le classement Corporate Knights sur le critère du nombre d’entreprises dans le classement pour 10 millions d’habitants : un chiffre évidemment théorique pour des pays comme la Norvège ou la Finlande, qui comptent en effet moins de 10 millions d’habitants, mais qui permet de relativiser la performance française. Et plus encore celle des États-Unis : avec un chiffre de 0,58, la première économie mondiale n’apparaît qu’en 17ème place des 22 pays présents dans le classement.

Quelles sont les entreprises championnes du développement durable ?
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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 13:15

Une croissance nulle au troisième trimestre, très faible (0,2%) au quatrième. A priori, les chiffres récents sur l'économie française ne sont guère enthousiasmants. Oui, mais 2017 se présente mieux, selon Mabrouk Chetouane, responsable de la Recherche et de la Stratégie chez BFT Investment Managers

 

Car malgré les vents contraires de l'incertitude politique et du ralentissement du commerce mondial, "les clignotants de l’économie française devraient rester au vert [...], estime-t-il. La situation des ménages s’améliore. Sur le marché du travail, le rythme des créations d’emplois est dynamique et le nombre de chômeurs continue de diminuer. ​​​​​"

Car au-delà du bruit ambiant, certains indicateurs, comme la confiance des ménages ou la bonne tenue des ventes d'automobiles, sont bien orientés. "Avec un taux d’épargne constant autour de 14%, ces indicateurs positifs devraient faire repartir à la hausse la consommation des ménages en France. D’autant que les conditions financières restent extrêmement favorables afin de permettre aux ménages de s’endetter à moindre frais", résume Mabrouk Chetouane.

 

Surtout, le secteur du bâtiment semble redémarrer avec les effets d'entraînement que cela laisse supposer. Quand le bâtiment va, tout va, dit la sagesse populaire. A vérifier en 2017.

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 09:42

Les chiffres de ventes de voitures dans l’Union européenne sont au beau fixe. En septembre, les immatriculations ont ainsi bondi de 9,8%, avec 1,36 million de nouveaux véhicules mis en circulation. Une progression supérieure à celle enregistrée sur les neuf premiers mois de l’année (8,8%). Les marques françaises sont un peu à la traîne de la tendance. Citroën progresse de 7,4% et Peugeot de 6,1% mais c’est surtout la marque Renault qui peine (+3,4% seulement), même si le groupe peut se targuer d’une belle percée de sa marque à bas coûts Dacia (+9,4%).

Côté boursier, le mois de septembre a été moins florissant pour les constructeurs. Touché par le méga-scandale dit du « dieselgate », Volkswagen a vu son cours plonger de 37% au cours du mois dernier, quant ceux de Peugeot et Renault perdait respectivement 12,6% et 13,5%. Il est intéressant de noter que, depuis lors, Peugeot a depuis reconquis le terrain perdu : le titre cote ce matin un peu plus de 15 euros (à comparer aux 15,4 euros de fin août, avant que le scandale VW n’éclate). Si l'action Volkswagen a repris quelques couleurs aussi, il reste en retrait de 26% sur le cours de fin août : la confirmation du statut de leader européen du groupe (23,3% de parts de marché en septembre) ne compense que partiellement les conséquences financières très importantes à venir en raison de la triche massive de l’allemand.

Le plus surprenant reste le comportement de Renault : malgré une progression poussive des ventes, le titre caracole au-dessus de son cours de fin août.

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8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 11:53

Le site américain Marketwatch voit cinq raisons à la rechute du pétrole. Qui dit mieux ? Le Financial Times, qui en ajoute une sixième. La raison la plus visible, celle qui fait la une, c'est bien sûr la tragi-comédie grecque qui, si son impact direct sur l'économie européenne est mince, véhicule son lot d'incertitudes et fait remonter l'aversion au risque, ce qui a tendance à favoriser le dollar, valeur refuge négativement corrélée au pétrole.

Autre facteur jouant indéniablement sur l'or noir, le ralentissement chinois : tout contrôlé qu'il soit, il se traduit par une tendance plus faible de la demande de pétrole dans un pays qui est un des principaux importateurs mondiaux. Cela est d'autant plus vrai que la brutale chute de 2014 avait donné lieu à du sur stockage opportuniste.

Troisième élément pesant sur le prix du baril : la perspective d'un accord sur le nucléaire iranien. Cela laisse entrevoir une fin de l'embargo sur le pétrole iranien avec à la clé une possible hausse de quelque 800.000 barils/jour de la production mondiale.

Il faut ajouter à cela deux autres facteurs : une production qui repart à la hausse aux Etats-Unis, alors qu'on attendait plutôt une baisse du fait des coûts d'extraction élevés du pétrole de schiste, et une OPEP qui ne joue plus le rôle de régulateur du marché, puisque sa production est au plus haut depuis août 2012 et dépasse même les objectifs fixés.

Et c'est là qu'intervient le sixième élément, cité par le FT et qu'on peut considérer comme une conséquence des cinq autres. Si le pétrole a remonté ponctuellement de plus de 50% depuis le creux de début d'année, c'est avec le soutien de hedge funds qui jouaient un retour à la moyenne. Dans le contexte actuel, ceux-ci sont sans doute en train de déboucler leurs positions, ce qu'ils ont déjà commencé à faire et ce qui pèse violemment sur les cours.

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 13:09

Une croissance plus pérenne, car fondée sur la consommation intérieure plus que sur les exportations : telle est la « nouvelle normalité » voulue par le président Xi Jinping. Mais cette transition pourrait ne pas être si facile et rapide qu’on croit. C’est l’avis de Laetitia Baldeschi, stratégiste chez CPR AM, qui avance deux arguments.

« L’immobilier demeure la grande inconnue chinoise, souligne-t-elle. Le morcellement de ce secteur rend son appréhension délicate. » Or ce secteur est une part importante de l’économie chinoise (15% du PIB, selon les estimations du FMI). « Un effondrement brutal devrait cependant être évité car le secteur bénéficier de plusieurs facteurs de soutien, dont celui, de poids, du gouvernement », poursuit Laetitia Baldeschi. L’autre risque important vient de l’endettement des entreprises publiques et gouvernements locaux, en très forte croissance. « La solution passe par le crédit bancaire, estime Laetitia Baldeschi. La réforme des modes de gouvernance est également un signal positif, mais dont les effets ne se feront sentir qu’à long terme. »

On est habitué à voir dans la Chine une locomotive de l’économie mondiale. En cette année 2015 où l’Europe et le Japon retrouvent des couleurs, la déception pourrait-elle donc venir de l’Empire du milieu ? Et pourquoi pas ?

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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 15:44

"Depuis des années, ils bossent dans leurs labos, cherchant des nouvelles façons d'aborder les choses. Et pendant ce temps, Apple ne fait rien d'autre que de sortir de nouveaux iPhone."

 

Fin 2012, cette déclaration faite à TechCrunch et vantant les qualités de Microsoft en matière d'innovation et de recherche-développement, avait fait l'effet d'une bombe. Il est vrai qu'elle venait d'un gourou de la techno, Steve Wozniak, un de co-fondateurs... d'Apple. Et le concepteur du légendaire Apple I.

 

Le juge de paix en matière d'innovation est la qualité de la recherche-développement, concept difficilement mesurable. Cependant, le nombre de brevets déposés par une entreprise est un indicateur intéressant. Sur la base des chiffres de l'Office américain des brevets et marques, voici les entreprises les plus innovantes au monde.

 

Alors, Microsoft bat-il effectivement Apple ? Vérifions en cliquant ici.

 


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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 17:55

petrole-2012-2014.png

 

 

Un graphique est parfois plus parlant qu'un long discours. Sur ce graphique, on peut visualiser de manière superposée l'évolution du cours du "brent" au cours des années 2012, 2013 et 2014. On voit très clairement qu'au premier semestre, l'année 2014 était tout-à-fait "normale" pour l'or noir. Sur cette période, c'est plutôt 2012 qui apparaît comme une année particulière, avec une tension au premeir trimestre, puis une chute assez brutale et enfin une reprise.

 

En revanche, depuis début septembre - le dernier moment où le brent a dépassé les 100 dollars, on voit bien une divergence baissière assez régulière sur 2014, puis l'accélération de la baisse dans les dernirèes semaines. Si 2013 apparaissait moins heurtée que 2012, ces deux millésimes s'étaient conclus par un cours moyen assez similaire pour le brent (111,7 dollars en 2012, 108,7 dollars en 2013), l'année 2014 pourrait se conclure sur un prix moyen inférieur à 100 dollars.

 

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 15:52

Les « 14 meilleures actions pour jouer le boom du schiste aux USA » : tel était le titre d’un article de  Business Insider daté du 10 septembre et reprenant les objectifs de cours des spécialistes d’UBS sur 14 sociétés actives dans le secteur. Certes, le potentiel de hausse que prévoyaient alors les analystes de la banque n’étaient pas délirants et certaines actions les ont atteints, et même rapidement parfois.


Mais si on fait aujourd’hui le bilan du parcours de ces 14 actions, à la lumière des derniers développements et du plongeon du cours du pétrole, que personne n’attendait aussi violent, on voit qu’un seul titre, EOG Resources cote actuellement à un niveau plus élevé qu’alors (et seulement de 6%). En moyenne, les titres mis en valeur par UBS ont reculé de 22%, les plus fortes baisses étant enregistrées par Continental (-36%), Range Resources (-34%) et Apache (-34%). Les raisons de cette dégradation du secteur sont assez évidentes, le recul des prix du pétrole venant rogner les marges de ces acteurs, dont le prix d’extraction est supérieur à celui du pétrole moyen-oriental.

 

Voilà qui illustre l’intérêt de la stratégie qu’avait proposé le fournisseur d’ETF Source pour permettre aux investisseurs européens de mise sur le pétrole non conventionnel américain. Plutôt que de leur fournir un outil d’investissement dans les compagnies pétrolières, l’ETF Source Morningstar US Energy Infrastructure MLP UCITS ETF leur propose d’investir dans des fournisseurs d’infrastructures (pipelines, capacités de stockages), au modèle économique moins risqué et bénéficiant du rebond de la production de pétrole outre-Atlantique. Sur la même période que celle analysée plus haut, ce produit a délivre une performance positive de 6%. Pas mirifique mais le capital a au moins été protégé !

 

Ce qui peut sembler plus curieux dans la période actuelle, c’est que le marché des actions en général souffre de la baisse du pétrole, pourtant synonyme de baisse des coûts pour de nombreuses sociétés et même pour les ménages. Il y a sans doute plusieurs raisons à ce mouvement un peu contre-intuitif. Tout d’abord, cette baisse des prix trahit une économie mondiale plus faible qu’attendu, y compris en Chine. Personne ne doute que l’objectif officiel de croissance de l’ordre de 7% soit atteint, mais personne ne sait vraiment si les chiffres chinois ont une quelconque valeur. Pour sa part, Geoff Blanning, responsable de la gestion matières premières chez Schroders, n’hésite pas à affirmer qu’ « il n’y a pas de croissance en Chine ». Je l’ai entendu moi-même il y a quelques semaines ! Autre facteur inquiétant : le pétrole est le secteur le plus représenté au sein des obligations américaines à risque (high yield). Le marché semble craindre une remontée du taux de défaut, notamment pour certaines compagnies ayant des modèles économiques très axés sur l’endettement, ce qui pourrait mener à la fragilisation de certains établissements financiers américains « englués » dans le pétrole, comme BOK Financial, qui est exposé au secteur pour près de 20% des prêts accordés. Mais sans doute les investisseurs se souviennent-ils aussi de la dernière crise financière du 20e siècle, la crise russe de 1998 : une séquence précédée par la crise asiatique et qui avait entraîné un défaut de la dette russe et contribué à la quasi-faillite du hedge fund LTCM, avec de mémorable secousses boursières à la clé. Or, il est clair que le pays de Vladimir Poutine est un de ceux qui ont le plus à souffrir d'un pétrole bon marché. Si Forbes refaisait aujourd'hui son classement des personnalités les plus puissantes de la planète, Vlad tiendrait-il encore la dragée haute à Obama ?

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 09:04

Qu'est-ce que la performance énergétique d'un pays ? Pour la mesurer, le Conseil mondial de l'énergie (CME) utilise trois critères : la sécurité énergétique (ce qui inclut la dépendance vis-à-vis d'importations énergétiques), l'accès à l'énergie de la population et, enfin, la qualité environnementale du système énergétique.

 

De manière assez ludique, le classement des 129 pays étudiés que vient de publier le CME fait la part belle aux pays européens, qui occupent les cinq premières places (Suisse, Suède, Norvège ,Royaume-Uni, Danemark, dans cet ordre) et huit des dix premières places. La France figure ainsi à une honorable 9è place, devançant de deux positions son voisin allemand. Le Canada (6è) et la Nouvelle-Zélande (10è) complètent le top 10. 

 

Les Etats-Unis arrivent en 12è position, nettement devant le Japon, qui est seulement 23è. Quant à la Chine, considérée comme un des grands pollueurs de la planète, elle pointe seulement en 74è place. Mais ce sont surtout des pays africains qu'on rencontre dans le bas de classement, le Sénégal et le Bénin devançant de peu le Zimbabwe, bon dernier. Une surprise, cependant, l'Inde est 122è, deux places derrière Madagascar ! Le développement économique indien mériterait sans doute mieux.

 

Accéder au classement complet

 


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