La "Une" a recueilli seulement 24,6% de part d'audience la semaine dernière, contre 25,6% pour la précédente. Elle passe ainsi au-dessous du seuil symbolique du quart de l'audience télévisée en France.

A l'inverse, M6 est en légère hausse sur la semaine du 7 au 13 décembre, avec une audience de 10,6%, contre 10,3% entre le 30 novembre et le 6 décembre. La deuxième chaîne généraliste du groupe, W9 se maintient proche du seuil des 3%, avec 2,9% de part d'audience.

Côté service public, France  résiste mieux que France 3. Mais toutes les chaînes historiques souffrent de la montée en puissance des chaînes TNT gratuites, qui représentent désormais 17,6% de l'audience de la télévision en France.

Comme nous l'anticipions dans notre article du 5 novembre dernier (cliquer ici), SFR est l'opérateur internet haut débit ayant conquis le plus de clients au troisième trimestre. Mais le trio qui contrôle ce marché doit faire face à un nouvel entrant plutôt ambitieux... Bouygues !

Avec 129.000 nouveaux abonnés ADSL nets (clients gagnés, déduction faite des clients perdus) au troisième trimestre, SFR fait donc la course en tête en matière de conquête clients, comme au deuxième trimestre, mais il est talonné par Orange, qui a augmenté sa base de clients de 124.000 sur la période.

La vraie surprise vient en fait du nouvel entrant, Bouygues. Quelques mois après son arrivée sur ce marché, il revendique déjà un parc de 173.000 "box" installées, dont 89.000 nouvelles sur le trimestre écoulé. Comme le montre le graphique, le grand perdant de l'histoire est Iliad, qui n'a séduit que 12% des nouveaux abonnés nets du marché de l'ADSL au troisième trimestre, soit 49.000. Sa marque-phare Free a certes recruté 100.000 nouveaux clients, mais Alice, qu'il a racheté en 2008, en a perdu 51.000. Globalement, Iliad voit donc sa part de marché diminuer.

Après le rachat d'Alice, Iliad comptait fin septembre 2008 un parc de 4,12 millions de clients, soit près de 400.000 de plus que SFR. Iliad a continué de progresser depuis et compte un an plus tard 4,4 millions de clients, ce qui en fait toujours le numéro deux du marché, derrière Orange et ses 8,8 milions d'abonnés. Mais l'écart avec le numéro trois (SFR, on l'aura compris!) s'est réduit à 137.000 ! Au point que le podium pourrait connaître une inversion dès le quatrième trimestre, ou au premier semestre 2010...

Ayant construit son succès grâce à son image "low-cost", Iliad se voit désormais concurrencé par Bouygues sur ce terrain, sans compter les dernières offres de Numéricable, qui cassent aussi les prix. A l'heure où il se prépare à entrer sur le marché du mobile, parviendra-t-il à renverser la vapeur sur son marché historique ?

Au 30 septembre, le déficit cumulé du budget de l'Etat français depuis le début de l'année atteint 125,8 milliards d'euros. En 2008, à pareille période, le solde était négatif de 56,6 milliards "seulement".

Le déficit à fin septembre apparaît un peu moins fort que celui enregistré à fin août (127,6 milliards), ce qui traduit un mois de septembre où les recettes ont légèrement excédé les dépenses. Rien d'étonnant à cela puisque les fins de trimestres sont marquées par des rentrées fiscales importantes (le 20 septembre était ainsi la date limite de paiement du solde de l'impôt sur le revenu pour les contribuables non mensualisés).

La comparaison avec 2008, où le mois de septembre avait connu un excédent assez net (11 milliards) continue de montrer une aggravation de la situation des finances publiques, qui se confirme mois après mois depuis janvier.

Depuis le début de l'année, les mesures de relance de l'économie ont coûté 29,9 milliards d'euros, mais, au global, les dépenses publiques cumulées à fin septembre n'ont augmenté que de 8 milliards d'euros (+3,1%). Le véritable décalage se situe au niveau des recettes : elles représentent un montant cumulé de 169,7 miiards à fin septembre, soit un plongeon de 23,4% ! Un signe tangible de la crise économique que nous traversons.

Le nombre de lignes de téléphonie mobile en France dépassait les 59,6 millions au 30 septembre 2009, soit une progression de 0,8% par rapport à fin juin, et de 5,8% sur un an glissant, selon les chiffre de l'Arcep.

Le taux de pénétration du mobile au sein de la population française atteint ainsi 90,4% si l'on ne tient compte que des lignes actives, c'est-à-dire ayant émis ou reçu au moins un appel au cours des trois derniers mois. Le marché du prépayé (les lignes fonctionnant par l'achat de cartes) continue de décroître (-421.900 lignes) et ne représente plus que 30,6% des lignes mobiles, tandis que les abonnements ("post payé") progressent de 8,3% en un an, à 41,4 millions.

A l'heure où se décide la probable attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile (Free Mobile a été le seul candidat à déposer une offre en temps et en heure), le marché apparaît toujours très concentré. Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO), qui ne disposent pas de réseau en propre, voient certes leur part de marché augmenter trimestre après trimestre mais ne représentent encore à fin septembre que 3,17 millions de clients (soit une part de marché de 5,54%, contre 4,9% un an avant), le reste étant entre les mains des trois grands opérateurs (Orange, SFR, Bouygues).

Ce chiffre tend à démontrer que les clients de la téléphonie mobile sont assez peu... mobiles ! De même, le nombre de portages de numéros (changement d'opérateur sans changement de numéro) ne connaît pas de croissance spectaculaire : 420.800 portages ont eu lieu au cours du troisième trimestre, soit un peu plus qu'au deuxième, mais moins qu'au premier.

Cette relative inertie du marché s'explique évidemment par les engagements dans la durée (12 ou 24 mois) que demandent les opérateurs à leurs clients, en échange de la "subvention" des téléphones mobiles que ceux-ci achètent.

A ce titre, et dans la perspective de l'arrivée attendue d'un quatrième opérateur, un chiffre est particulièrement intéressant à suivre, celui du parc de lignes libres d'engagement : il s'élève à 24,5 millions de lignes en métropole, dont 17,1 millions de prépayés et 7,4 millions d'abonnements. Ce sera le premier terrain de chasse de Free Mobile si celui-ci acquiert effectivement la quatrième licence.