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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 08:15

Le goût des investisseurs pour les actifs réels ne se dément pas, en cette période de taux bas. Normal : même s'ils ont légèrement remonté ces derniers mois, il reste difficile pour les investisseurs de trouver le rendement dont ils ont besoin.

Une nouvelle illustration du phénomène nous vient de l'annonce de la création d'une nouvelle société de gestion, qui vient d'obtenir son agrément par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Cette société s'appelle OFI Pierre, ce qui nous renseigne bien sur sa double qualité : il s'agit en effet d'une filiale du groupe OFI AM, une société de gestion d'actifs qui revendique 68 milliards d'encours à fin 2016, dont 60% en obligataire, ce qui n'étonnera pas, OFI AM étant elle-même filiale de deux institutionnels (Macif, Matmut). Et cette nouvelle société est évidemment dédiée à la gestion de fonds immobiliers.

 

Initialement dotée de quatre collaborateurs, OFI Pierre espère gérer un milliard d'euros à l'horizon 2020 avec pour premier objectif la commercialisation d'un OPCI à destination des institutionnels, qui investira majoritairement dans des actifs de bureaux et devrait voir le jour au second semestre 2017.

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17 février 2017 5 17 /02 /février /2017 11:30

C’est le plus grand fonds souverain au monde, avec des actifs sous gestion de plus de 800 milliards d’euros. Le Statens Pensjonsfonds Utland (Fonds de Pension Norvégien) est déjà un des investisseurs institutionnels les plus agressifs au monde par son allocation d’actifs, avec une part actions qui, depuis 2008, a varié entre 49,6% et 63,6% (elle était de 60,6% à la fin du troisième trimestre 2016).

Pourtant, la proportion cible des actions, du point de vue réglementaire, ne doit pas excéder 60%, en tout cas jusqu’ici. Le gouvernement norvégien avait en effet nommé en 2016 un comité chargé de réévaluer cette proportion, en fonction des risques et des espérances de rendement liées à chaque classe d’actifs. Et il vient d’être décidé de proposer de porter à 70% la part maximale d’actions dans le portefeuille, la décision revenant finalement au Parlement.

La banque centrale norvégienne recommandait même un biais encore plus agressif (75% d’actions) et cette volonté d’augmenter les actions, alors que la limite pour les investissements en immobilier restera fixée à 5%, est clairement dictée par la rentabilité insuffisante de la part obligataire du portefeuille ces dernières années, taux bas obligent. Celle-ci a été proche de zéro en 2013 et 2015 (voir graphique ci-dessous). Et si elle était satisfaisante en 2012 et 2014, la partie actions du portefeuille avait été plus productive sur ces deux millésimes, ce qui tend à démontrer que les vertus classiques de l’obligataire (protection du capital et décorrélation par rapport aux actions) ne fonctionnent plus dans l’environnement actuel.

Le fonds norvégien veut croquer plus d'actions !
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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 11:09

Carmignac Gestion est une société de gestion qui aime se fâcher avec le consensus. Les paris actuels pris sur le fonds patrimonial phare Carmignac Gestion en témoignent une nouvelles fois : une exposition action réduite à 7% (alors qu'elle peut fluctuer entre 0 et 50%) et une sensibilité au taux presque à son maximum (+9,5 à comparer à une fourchette comprise entre -4 et +10) alors que tout le monde parle de hausse des taux.

Cette dimension contrariante peut parfois occasionner des périodes de contre-performance marquée. Ainsi, dans les six derniers mois, le fonds a perdu environ 12%, soit presque deux fois plus que la moyenne de sa catégorie, faute d'avoir profité du rebond des actions en septembre. En réalité, voici plusieurs années que Carmignac Patrimoine (part A, en euros) fait moins bien que son indice de référence. Cette sous-performance a été assez légère en 2011, 2012 et 2013, mais elle a été beaucoup plus importante en 2014 (plus de 7% d'écart défavorable avec l'indice de référence), même si elle a été bonne en absolue (+8,81%).

Carmignac : un creux dans la performance mais toujours de la collecte

Pour l'instant, il ne semble pas y avoir là de quoi décourager les clients. Si Didier Saint-Georges, "managing director" de l'entreprise, reconnaît des retraits importants sur les fonds liés aux pays émergents, la collecte nette des retraits s'élève à 2,2 Mds€ depuis début 2015, un chiffre à comparer aux 52,3 Mds d'encours gérés à fin septembre 2015. Pas d'inquiétude donc pour cette société de gestion qui a connu une prodigieuse croissance dans la dernière décennie, particulièrement dans la crise post-Lehman grâce à une stratégie ayant su protéger l'argent des clients contre le chaos ambiant. Reste que le chiffre de 55 Mds d'encours atteint fin 2010 semble aujourd'hui un plafond de verre. En tout cas, les années où les actifs gérés pouvait doubler ou plus (2003, 2005, 2009) semblent bien appartenir au passé. Voilà qui laisse de la place à d'autres gestionnaires entrepreneuriaux méritants concurrents comme La Financière de l'Echiquier ou Comgest.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 16:59

Le différentiel a tendance à diminuer entre les pays émergents qui continuent certes à un rythme plus élevé mais dont la croissance ralentit, et les pays développés, à la croissance plus modeste, mais en accélération. Nombre de spécialistes de la finance s’intéressent notamment au marché des actions européennes pour leur potentiel de hausse, alors que le Vieux continent commence tout juste son retour à la croissance. Et fort logiquement, les secteurs les plus domestiques, ceux qui vont le plus profiter du retour de la croissance en Europe, reviennent souvent dans ceux privilégiés par les gérants : les télécoms ou les banques par exemple (lire à ce sujet mon récent article dans les Echos).

Mais Tim Stevenson, une des pointures de la gestion actions de Henderson Global Investors (il y travaille depuis 1986 et y gère 6,2 milliards d’euros d’actifs) affiche une voix discordante. Au sein de son fonds phare (Henderson Horizon Pan European Equity Fund), si les valeurs télécoms sont en effet fort bien représentées, Deutsche Telekom en tête, les financières sont au contraire globalement sous-pondérées, en particulier en raison d’une méfiance envers les valeurs bancaires. « A chaque fois que les banques vont mieux, les régulateurs revoient en hausse leurs exigences », explique-t-il. Autrement dit, la réglementation qui pèse sur le secteur obéit à une logique de petit pas depuis la crise : on a commencé doucement pour ne pas planter un couteau dans le dos de sociétés déjà chahutées, mais dès que la capacité bénéficiaire des banques s’améliore, on peut craindre que les Etats ne se débrouillent pour s’octroyer une part du gâteau via de nouvelles règles.

Pour l’heure, le consensus FactSet table sur une hausse du dividende 2015 de 70% pour BNP Paribas et 79% pour Société Générale. Il faut donc peut-être regarder ces estimations avec circonspection. Mais Tim Stevenson ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. Sa banque française préférée : Crédit Agricole.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 12:57
ETF Deutsche Bank ranking

ETF Deutsche Bank ranking

Le mois de septembre a été un peu difficile pour les ETF, ces fonds cotés en bourse. A fin septembre, les ETP (exchange traded products : catégorie qui rassemble les ETF et les ETC) représentaient 2.674 Mds $ dans le monde, soit un recul de 2,1% par rapport à fin août, selon les statistiques de Deutsche Bank. Depuis le début de l’année, la progression n’est plus que de 1,3%.

 

Si cette quasi-stagnation peut s’expliquer par un marché arrivé à maturité aux Etats-Unis, la croissance du secteur reste nette en Europe, avec des encours sur les ETF qui, exprimés en euros, ont bondi de 14% depuis janvier, pour atteindre 413,3 Mds € à fin septembre. Le marché reste très concentré, les 10 premiers acteurs concentrant 93,5% des encours des ETF en Europe, mais il est aussi très dynamique.

 

Parmi les 10 premiers acteurs européens, l’allemand Deka Investment est le seul à enregistrer une baisse de ses encours en 2015 (-6%). En tête du classement, BlackRock n’est pas près de se faire détrôner, avec des actifs gérés presque quatre fois plus important que ceux du deuxième. Mais le géant enregistre cette année une croissance inférieure à celle du marché : autrement dit, sa part de marché s’est légèrement érodée, passant de 48,4% fin 2014 à 47% fin septembre 2015, au bénéfice de ses 8 premiers poursuivants, lesquels enregistrent des croissances d’encours allant de 17% (Deutsche AWM) à 33% (UBS) depuis janvier, matérialisant tous des gains de parts de marché.

 

Lyxor (en 3e place du marché européen) reste le premier acteur français, avec 44,5 Mds € d’encours (+18% en 2015), et Amundi pointe en 5e position, avec une progression similaire (+19%). Tous deux continuent de surclasser l’américain Vanguard, numéro deux mondial, entré tardivement sur le marché européen et qui pointe de 6e place.

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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 11:09

Six cents trente et une ! C'est le nombre de sociétés de gestion agréées à ce jour en France par l'Autorité des marchés financiers (voir la liste complète ici). Et nombreux sont les observateurs à affirmer que ce chiffre est trop élevé.

De fait, l'avalanche réglementaire qui touche actuellement le secteur de manière directe (EMIR) ou par ricochet (Solvabilité II, qui entrera en vigueur au 1er janvier prochain) entraîne un alourdissement des charges et plaide pour une concentration des acteurs. Et ce d'autant plus que 107 sociétés de gestion (19% de l'échantillon à l'époque) affichaient des pertes d'exploitation sur l'année 2013, ce chiffre comprenant à la fois de jeunes pousses et des sociétés plus anciennes.

De fait, la concentration a déjà commencé, plutôt avec des opérations d'assez grande ampleur comme LBPAM/Fédéris GA ou la prise de participation de Natixis GAM dans DNCA. Mais de plus petits acteurs, à l'actionnariat entrepreneurial, font aussi le pas, comme en témoigne l'opération annoncée ce matin. Auris Gestion Privée, société fondée en 2004 par Marc de Saint-Denis et Nicolas Walther gérant actuellement 1 milliard d'euros, va ainsi fusionner avec Alexandre Finance, spécialiste du stock picking créée en 2006 par Michel Peronne, mais dont les encours plafonnent à 135 millions d'euros. Certes, la gestion d'actifs reste un métier peu capitalistique mais la notion de taille critique commence tout de même à y faire sens.

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6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 14:08

15 ans, ce n'est pas toujours l'âge ingrat. Et c'est en pleine forme que DNCA Finance fête cet anniversaire. A fin mai dernier, la société de gestion gérait 16,5 milliards d'euros, après avoir enregistré une collecte record de près de 5 milliards en 2014. On peut voir dans ce succès, comme pour Carmignac, celui d'une "boutique" qui a su miser tôt sur la gestion diversifiée de type patrimonial. Car c'est bien sur le fonds Eurose lancé en novembre 2000 et sur son clone de droit luxembourgeois que s'est essentiellement construit le succès de DNCA Finance. Ces deux fonds représentent à eux seuls des actifs de plus de 8,5 milliards. Autre produit phare, le fonds actions "value" Centifolia, lancé en 2002 au moment où Jean-Charles Mériaux a rejoint la société comme directeur de la gestion, après avoir piloté avec succès les fonds Tricolore et Tricolore Rendement chez LCF Rothschild.

Mais aujourd'hui, l'offre de DNCA est bien plus large et propose à la fois des fonds obligataires, un fonds de convertible, trois fonds à objectif de performance absolue, ainsi que neuf stratégies actions distinctes (valeurs de croissance, infrastructures cotée, small et midcaps, Europe du sud,...). Une offre qui bénéficiera désormais de la puissance commerciale de Natixis Global Asset Management, devenu majoritaire au capital après la finalisation de la transaction annoncée début 2015. Un nouveau potentiel de croissance s'ouvre pour DNCA.

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 17:15

Nicolas-DUBAN.JPGUn milliard d’euros d’encours ? Ce qui fut à un moment une réalité pour Convictions AM est aujourd’hui devenu... un objectif. La société de gestion créée en 2007 par Philippe Delienne a en effet notablement souffert des effets de la crise financière et a fini l’année 2014 avec 300 millions d’euros d’encours, ce qui ne l'empêche pas de nourrir des ambitions hors de nos frontières.

 

Mais la société entend bien se relancer sur le chemin de la croissance, renforcée par l’arrivée au poste de directeur général de Nicolas Duban (en photo) : un transfert réalisé « en famille » puisque celui-ci est arrivé du groupe La Française, qui détient 30% de Convictions AM et fut l’incubateur, dès 2003, du fonds Convictions Premium, avant même la création de la société. Pour symboliser le renouveau stratégique de la société, Nicolas Duban affectionne de décrire cette nouvelle phase comme sa « version 2.0 ». D’un côté, la société de gestion a des fondamentaux clairement identifiés par les clients : une approche macroéconomique « top down », une gestion multistratégies et un fonctionnement en architecture ouverte. D’un autre côté, Convictions AM doit s’adapter aux nouveaux enjeux de la gestion d’actifs, ce qui passe par un renforcement des expertises et des processus de gestion, tout comme par un renouvellement de la gamme. Trois fonds viennent ainsi d’être lancés : un fonds de  futures, un fonds obligataire international et un fonds d’actions internationales, ces deux derniers en partenariat avec Morningstar.

 

Même si elle est de taille modeste (une vingtaine de personnes), la société a la volonté de se développer hors de France. « Parmi nos quatre commerciaux, un est dédié à l’international, qui représente de l’ordre de 15% des encours », explique Nicolas Duban. Les pays ciblés ?L’Allemagne, la Suisse, le Benelux et Monaco avec un focus de clientèle plutôt marqué gestion privée et family offices, mais aussi des velléités de se renforcer sur les institutionnels.

 

Le développement de nouveaux pays comme ceux d’Europe du Sud (Italie, Espagne) nécessitera sans doute un partenariat avec une société locale. Et Nicolas Duban ne s’interdit pas une stratégie de développement commune avec d’autres acteurs français ou étrangers dans certaines zones, afin de mutualiser les coûts d’acquisition de nouveaux clients. De toute façon, il en est convaincu, l’avenir du métier appartient à des acteurs agiles capables de tisser les bons partenariats.

 

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 14:04

La gamme de fonds diversifiés CPR Croissance vient de franchir le cap du milliard d’euros d’encours sous gestion. Un succès que CPR Asset Management fête en nous abreuvant de chiffres très intéressants.

 

La gamme « croissance » de la filiale d’Amundi comprend trois produits : le fonds prudent CPR Croissance Prudente, qui peut intégrer jusqu’à 30% d’actions seulement et qu’on pourrait comparer au célèbre Eurose (DNCA Finance), un fonds équilibré (CPR Croissance Réactive) dont l’exposition actions peut varier de 20 à 80% et enfin un fonds plus agressif (CPR Croissance Dynamique) investi au minimum à 60% en actions.

 

Le total des encours de ces trois fonds vient donc de dépasser le milliard d’euros, soit un quasi-doublement en un an. Ce succès, qui confirme celui enregistré en 2013, s’explique par des performances qui sont au rendez-vous sur la période récente. Les investisseurs regardent toujours dans le rétroviseur pour choisir un produit même si ce n’est pas forcément la bonne approche, les performances passés n’étant pas représentative, comme on sait, des performances futures. Il n’empêche qu’avec un progression respective de 8,4%, 12,3% et 14,9% sur les 11 premiers mois de 2014, le prudent, l’équilibré et le dynamique ont de quoi contenter les porteurs, les performances sur trois et cinq ans étant également très satisfaisantes.


Mais ce qui est particulièrement intéressant, c’est de voir où va la préférence des investisseurs au sein de cette gamme leur permettant de place le curseur du risque à trois différents niveaux. En 2012, c’est le fonds prudent qui avait eu leurs faveurs, mais il avait cédé la place au fonds équilibré (lire mon article publié dans Les Echos le 11/02/2014).

 

L’année 2014 a-t-elle vu les investisseurs revenir à une stratégie plus nettement orientée vers le risque actions ? Non ! Les chiffres publiés par CPR AM sont éloquents. Sur 12 mois glissants (chiffres arrêtés fin novembre 2014), la forte progression des encours est essentiellement due au fonds prudent et au fonds équilibré, qui font quasiment jeu égal avec plus de 200 millions d’euros de collecte chacun. Le fonds dynamique, malgré son éligibilité au PEA obtenue en mai dernier, reste encore très en retrait, même si ses encours ont nettement progressé (+47 millions d’euros). Son poids dans les encours totaux de la gamme est inférieur à 6%.

 

 

L’aversion au risque des investisseurs reste forte et ce n’est sans doute pas le nouvel orage qui éclate en Russie qui va remettre en cause cette réalité que tous les gestionnaires d’actifs doivent prendre en considération.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 18:10

eric-franc.jpgDNCA Finance serait-il le nouveau Carmignac ? Toujours est-il que ses encours ont littéralement explosé ces derniers temps, passant de 5 milliards d’euros fin 2012 à 9 un an plus tard et à 15 milliards aujourd’hui. Un parcours qui explique  la récente réorganisation des rôles intervenue dans la société. Transfuge de Banque Privée 1818, Eric Franc a été recruté au poste de directeur général précédemment occupé par Jean-Charles Mériaux, gérant emblématique de la maison DNCA. Ce dernier est désormais président de DNCA Finance, ce qui a permis à son prédécesseur à ce poste, Joseph Châtel, de prendre du recul : il est devenu président du holding de contrôle DNCA & Cie.

 

La forte croissance des actifs gérés par DNCA Finance s’explique notamment par le succès rencontré à l’étranger par cette boutique fondée en 2000 à Paris : l’international représente aujourd’hui environ 40% des encours. C’est avec l’entrée de Banca Leonardo au capital, en 2006, que tout commence.  Cet acteur italien vient d’être repris par Gerardo Braggiotti, un ancien de la banque Lazard : celui-ci va ouvrir les portes du marché transalpin à DNCA Finance, qui crée dès l’année suivante sa sicav luxembourgeoise. « A elle seule, l’Italie représente aujourd’hui environ 30% de notre collecte et de nos encours, précise Eric Franc. Nous avons une équipe de quatre personnes basée à Milan, qui devrait passer à six rapidement. » En Italie, la distribution se fait essentiellement au travers de conseillers indépendants et de banques privées et le réseau continue à s’étendre, notamment grâce aux récents partenariats avec Banca Mediolanum et Deutsche Bank Italie.

 

L’autre implantation de DNCA hors de nos frontières se situe en Allemagne. Si elle remonte à 2007, elle reste plus modeste, avec deux personnes et bientôt trois, mais des encours de l’ordre de 250 millions d’euros seulement. « C’est un marché à fort potentiel, grâce à l’architecture ouverte, et cette implantation nous permet aussi de couvrir l’Autriche », détaille Eric Franc. DNCA emploie également deux personnes au Luxembourg, mais a de nouvelles ambitions. « Nous ouvrons un bureau à Genève en 2015, même si nous servons des clients suisses depuis 2007 via le Luxembourg. Nous allons aussi ouvrir l’Espagne », poursuit le directeur général. 

 

La sicav luxembourgeoise est évidemment le pivot de cette stratégie internationale : à l’origine, tous les fonds français ont été dupliqués, à l’exception du fonds actions value Centifolia. Mais aujourd’hui, les nouveaux fonds proposés sont de droit luxembourgeois. DNCA Finance ne crée plus d’enveloppes françaises, sauf pour des produits particuliers destiné spécifiquement au marché français, comme DNCA PME, éligible au PEA PME. Un vrai signe des temps.

 

 

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