En crise, l'immobilier ? Certes. Mais tous les acteurs du secteurs ne sont pas également touchés.
Prenez BNP Paribas Real Estate, par exemple. Avec des honoraires de 666 millions d'euros (-11 %) et un bénéfice net avant impôts de 138 millions (-27 %), la filiale de services immobiliers de la banque a certes publié des chiffres en net recul en 2008, mais ceux-ci restent toutefois supérieurs à ceux de l'exercice 2006. Il faut dire que la promotion ne représente que 27 % de l'activité et que la société bénéficie d'une bonne récurrence de son activité de services, d'où une certaine résistance.
Pour Seloger.com, le terme de "résistance" semble bien trop faible ! Bien que sa clientèle - les agents immobiliers - soit touchée de plein fouet par la crise, le site d'annonces immobilières a poursuivi sa croissance rapide en dépit du contexte. Le chiffre d'affaires de la société a cru de 25,2 % en 2008, pour atteindre 71,7 millions d'euros. Et sur le seul quatrième trimestre, Seloger a vu le chiffre d'affaires de son coeur de métier (les petites annonces immobilières) bondir de 19 %. Etonnant, étant donné le marasme de la fin d'année dernière !
Solide leader français sur son marché, le site confirme son statut de "machine à cash", avec un bénéfice net 2008 de 17 millions d'euros (+26 %). Malgré quelques opérations de croissance externe (le rachat de Belles Demeures et d'AgoraBiz), il a en outre réussi à ramener sa dette nette à 28 millions d'euros (soit 17 % des fonds propres).
Fait plutôt rare en ce moment, le groupe donne des prévisions chiffrées pour 2009 : il attend un chiffre d'affaires proche de celui de 2008 (entre 70 et 73 millions d'euros) et un excédent brut d'exploitation de 35 à 37 millions (contre 36,9 millions en 2008). De quoi achever sereinement le désendettement de la société... et pouvoir saisir d'éventuelles opportunités de croissance externe. Il en va ainsi des périodes de crises : les faibles disparaissent et les forts se renforcent !