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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 08:57

La croyance selon laquelle les marchés du luxe ne subiraient pas la crise a vécu. Quelques chiffres publiés récemment, dont ceux d'Inter Parfums, semblent démontrer le contraire.

Si l'on regarde les chiffres d'un secteur comme l'automobile, un constat clair s'impose : ce sont les marques de prestige qui souffrent le plus en ce moment, comme BMW, dont les ventes ont chuté de 21,1% au niveau mondial sur les cinq premiers mois de l'année.

Dans les marchés plus traditionnellement perçus comme appartenant au domaine du  luxe, l'impact de la crise se fait également ressentir. Le leader du secteur, LVMH, a vu son chiffre d'affaires reculer de 7% à données constantes au premier trimestre (à 4,02 milliards d'euros). Le recul a été particulièrement violent dans les montres et la joaillerie (-41%), les vins et spiritueux (-22%) et, dans une moindre mesure, les parfums (-11%).

Petit acteur dans ce dernier secteur, Inter Parfums n'a pas échappé au mouvement, avec un chiffre d'affaires en baisse de 18,8% au premier trimestre (données constantes), à 63 millions d'euros. La société a expliqué par un effet de base défavorable cette contreperformance. Pour autant, à l'occasion de cette publication, fin avril, elle n'a pas réitéré les objectifs annuels affirmés en mars (un chiffre d'affaires 2009 de 273 milions d'euros et une marge d'exploitation de 13%).

Rappelons qu'Inter Parfums conçoit, fabrique et commercialise des parfums sous licence de grandes marques. Cette activité dégage une rentabiité appréciable (marge d'exploitation moyenne de 13,6% sur les cinq derniers exercices) et les analystes de Gilbert Dupont tablent encore sur un chiffre de 12,9% en 2009, malgré une baisse attendue du chiffre d'affaires (-4%, à 255,5 milions d'euros).

A cet atout s'ajoutent le savoir-faire de la société pour exploiter un accord de licence et notamment sa capacité à rajeunir des marques, ce qu'elle a réussi avec Burberry. Cette licence constitue à la fois la plus belle réussite d'Inter Parfums et, en quelque sorte, son facteur de risque le plus visible. Burberry a représenté pour le groupe un chiffre d'affaires de 42 millions d'euros au premier trimestre, soit les deux tiers de l'activité. C'est encore plus qu'en 2008 (voir graphique). La bonne poursuite de cet accord est donc un point clé pour l'entreprise, qui entend aussi diversifier son portefeuille d'activités.

Elle peut se féliciter de sa bonne situation financière, avec un endettement net limité à 2,4% des fonds propres à fin 2008. Gilbert Dupont fixe un objectif de cours de 21,5 euros sur Inter Parfums, soit un potentiel de 17% environ.

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