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11 février 2017 6 11 /02 /février /2017 13:09

Ce n'est pas que les petits sondages et autres quizz que newsfinance.fr vous propose sur Twitter déclenchent l'hystérie des foules mais celui-ci, avouons-le, a eu un succès très limité. La question posée n'était peut-être pas essentielle, il est vrai.

Il est tout de même intéressant de comparer dans le temps le succès de ces deux produits assez prisés des Français que sont le Livret A, réceptacle d'une épargne de précaution peu rémunérée mais toujours disponible, et le PEL (Plan d'Epargne Logement), pouvant certes servir à préparer un achat immobilier, mais offrant aussi une meilleure rémunération, en échange d'une immobilisation plus longue (4 ans à compter de l'ouverture du Plan).

Comme le montre le graphique ci-dessous, établi sur la base des statistiques d'encours de la Banque de France, le succès du PEL, créé en 1985 a dépassé celui du Livret A à partir de 1995. Il est vrai que la rémunération était assez coquette à l'époque : 5,25% en incluant la prime d'Etat, alors que l'inflation avait fortement décéléré pour tomber sous les 2%.

Livret A ou PEL... lequel est le plus populaire ?

Le PEL bénéficiait aussi à l'époque d'un avantage. Il était distribué partout alors que le Livret A était alors cantonné à La Poste et aux Caisses d'Epargne. On voit d'ailleurs bien sur le graphique que la libéralisation du Livret A en 2009 (il est aujourd'hui proposé par tous les réseaux bancaires, y compris les banques en lignes) a nettement redynamisé la collecte du fameux livret. Ses encours ont à nouveau dépassé ceux du PEL à partir de mi 2011.

Mais depuis un sommet à 239,9 milliards d'euros en avril-mai 2014, les encours dans les Livrets A détenus par les ménages résidents se sont repliés. Après avoir vu son taux baisser de 1,25% à 1% en août 2014, puis de 1% à 0,75% en août 2015, il ne semble plus aussi attrayant qu'il n'a été, même si sa rémunération corrigée de l'inflation reste positive (ce qui n'a pas toujours été le cas avec un taux facial plus élevé).

On pourra donc être surpris du regain d'intérêt suscité par le PEL ces dernières années. Alors que ses encours avaient notablement reculé à la fin de la décennie précédente, ils volent de record en record et ont encore cru de 8% environ en 2016, redépassant depuis un peu plus d'un an ceux du Livret A. Pourtant, le PEL a lui aussi été "victime" de la baisse des taux : sa rémunération hors prime d'Etat (celle-ci n'est plus versée que si un emprunt immobilier est effectivement souscrit) est tombée progressivement de 2,5% début 2015 à 1% actuellement.

Mais il faut bien comprendre que lorsqu'une baisse de la rémunération du PEL est annoncée, cela n'est pas rétroactif et ne s'applique qu'aux futurs plans. La rémunération initiale d'un PEL reste valable sur toute sa durée de vie : jusqu'à 10 ans, on peut continuer à effectuer des versements et on peut encore toucher les intérêts sur les cinq années suivantes. Il est donc encore possible d'abonder des PEL rémunérés à 2,5% qui, eux, ont déjà passé le cap des 4 ans, et vont ainsi être mobilisables en cas de coup dur. Mais attention, lorsqu'on retire de l'argent du PEL, cela entraîne sa clôture.

Retrouvez ici le compte Twitter de newsfinance.fr ainsi que nos sondages de février

 

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 19:13

Après une première levée de fonds de 3,5 millions d’euros, le « robo-advisor » Yomoni prend les mêmes (investisseurs) et recommence en faisant cette fois-ci une levée de 5 millions d’euros. Crédit Mutuel Arkéa a donc participé à cette levée, tout comme Iéna Venture. Ce deuxième investisseur fait en quelque sorte partie des « friends and family » de Yomoni : il s’agit du bras armé en matière d’incubation de Financière de l’Échiquier, l’ancien employeur de Sébastien d’Ornano, président de Yomoni.

Il est intéressant de noter que le management de Yomoni a aussi « remis au pot » et profite même de l’opération pour se renforcer au capital. Cela semble indiquer une certaine confiance dans la réalisation d'un business plan qui semble particulièrement ambitieux, Yomoni réaffirmant son objectif d’un milliard d’euros d’actifs sous gestion à l’horizon, pas si lointain, de 2020. Il reste encore énormément de chemin à faire pour parvenir à un chiffre aussi énorme et on pourrait se dire qu’afficher un tel appétit n’engage pas, de toute façon, à grand-chose. Il est vrai qu’on n’est pas la dans le cadre d’une société cotée en bourse qui, lorsqu’elle s’aventure sur des chiffres prévisionnels, doit à peu près s’y tenir, faute de quoi elle risque une sanction forte et durable en Bourse.

Il reste très prématuré de juger de la probabilité que Yomoni atteigne l’ambition affiché, mais une chose est sûre, sa croissance est très rapide. Fin septembre 2016, la fintech avait pour la première fois communiqué sur ses résultats économiques, indiquant alors avoir environ 15.000 utilisateurs actifs sur sa plateforme, dont 1.500 étaient devenus clients en souscrivant à un mandat de gestion à base d’ETF, sous forme d’assurance-vie, de compte-titres ordinaire ou de PEA, apportant un total de 6 millions d’euros d’encours.

Encore bien loin du milliard, hein ? Oui, sauf que cette somme a quasiment doublé sur le dernier trimestre 2016, ce qui s’explique par l’acquisition de 500 clients supplémentaires, certes, mais pas seulement. « 35% de nos clients ont déjà mis en place des versements programmés sur leurs contrats », indique Sébastien d’Ornano, qui se félicite aussi du fait qu’un client sur 3 vienne par le bouche à oreille (pardon, à l’ère des fintechs, le mot buzz convient peut-être mieux).

Avec 11,7 millions d’euros sous gestion à fin 2016, Yomoni a donc multiplié par 17 ses encours en un an (voir graphique ci-dessous). Evidemment, un tel ratio ne sera pas reproductible et est aidé par l’effet de base (la commercialisation avait à peine débuté fin 2015). Mais avec la croissance embarquée et le rythme d’acquisition de nouveaux clients, bien malin qui pourrait prédire à quel niveau Yomoni sera fin 2017. Rappelons-nous seulement ceci. Entre l’époque des premiers courtiers en ligne et celle de la fintech, une chose notablement a changé : le rythme. Un exemple ? Le Compte Nickel, qui va fêter ses trois ans en février, est en passe de franchir le cap des 500.000 clients.

La très rapide croissance de Yomoni
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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 00:00

2014 ne restera pas comme un grand cru pour le Livret A. Au mois de novembre, le placement de précaution le plus célèbre de France et son petit frère le LDD ont encore connu une décollecte de 1,6 milliard d'euros, ce qui porte à 6,2 milliards les retraits enregistrés depuis le début de l'année sur ces deux supports.

 

Cela rompt clairement avec la tendance de forte collecte des années 2011 à 2013 et les encours du Livret A et du LDD ne représentaient plus que 361 milliards d'euros à fin novembre, à comparer au pic de 371,1 milliards enregistré en avril. Cette désaffection s'explique évidemment par les baisses successives du taux de rémunération, passé de 2,25% à 1,75% en février 2013, avant d'être ramené à 1,25% en août 2013, puis 1% en août 2014. Et la tendance devrait se poursuivre, avec sans doute un nouveau recul au 1er février. En appliquant la formule de calcul du taux optimal, qui se base sur l'inflation et les taux d'intérêts interbancaire Eonia et Euribor, la rémunération pourrait tomber à 0,25%, même si un coup de pouce du gouvernement est possible (la Banque de France propose ainsi de baisser le taux à 0,75%).

 

Un autre livret a au contraire connu un certain succès en 2014 : le livret Zesto proposé par RCI Banque, la banque du groupe Renault. Il est vrai qu'il propose aux noveaux souscripteurs un taux brut de 4% les trois premiers mois, puis un taux de 1,5% ce qui reste supérieur au livret A en prenant en compte un taux d'imposition forfaitaire de 24% sur les intérêts. Grâce à une collecte de 1,8 milliard d'euros en 2014, le livret Zesto représente des encours de 6,5 milliards et 52.000 clients. Un succès que RCI Banque a dupliqué en Allemagne où elle compte plus de 130.000 clients et 4,4 milliards d'euros d'encours en livrets et comptes à terme. Nos voisins teutons confiant leur argent à un groupe automobile français ? On aura tout vu !

 


 


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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 08:34

Assurance-vie.jpg

L'assurance-vie est-elle toujours le placement préféré des Français ? A vrai dire, oui ! S'ils l'avaient un peu boudé en 2012, avec des retraits nets de 6 milliards d'euros, la collecte nette (nouveaux versements diminués des retraits) est redevenue positive de 11 milliards en 2013.

Au total, ce sont plus de 1.460 milliards qui sont déposés sur ce type de contrats : quelque 22.000 euros par Français en moyenne. Une tendance de la décennie écoulée est le fait que la souscription des contrats d'assurance-vie bascule de plus en plus vers internet, tout comme l'usage des services bancaires.

 

Assurance en ligne : une concurrence de plus en plus rude

A fin 2013, Boursorama, filiale de banque en ligne de la Société générale, revendique ainsi 135.000 comptes assurance-vie et OPCVM et ses encours en assurance-vie ont augmenté de 11% pour atteindre 2,9 milliards d'euros. ING Direct n'est pas loin derrière, avec des encours qui dépassent désormais les 2,5 milliards d'euros. Une cohorte d'acteurs indépendants ne sont aussi engouffrés dans la brèche, à l'image de Linxea, qui a ouvert depuis 2001 environ 15.000 comptes, pour des encours de 590 millions d'euros.

Un contrat d'assurance-vie est assez complexe, ne serait-ce que parce qu'il renferme généralement un nombre assez important de produits financiers : à côté du fonds en euro, au capital garanti, ce sont parfois plusieurs centaines de fonds qui sont accessibles au travers d'une seule et même enveloppe. Lorsque la souscription d'un tel contrat ne se fait plus dans le bureau feutré d'un intermédiaire financier mais sur le web, tout l'enjeu de l'ergonomie du site est de créer la confiance de l'internaute pour susciter l'acte d'achat. (lire la suite sur Yahoo Finance)

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 13:29
quand le batiment vaEst-ce le moment pour acheter de l'immobilier ? A vrai dire, la réponse dépend beaucoup de votre profil personnel et, en définitive, n'appartient qu'à vous. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que la période aura rarement été aussi propice pour décrocher un crédit immobilier à bon compte.

Prendre cette décision n'est pas une mince affaire et, pour de nombreuses personnes, c'est même un acte qui ne se répétera pas deux fois. Voici quelques pistes pour trouver le crédit adapté à votre situation.

 

Trouver le bon intermédiaire

Pour trouver un crédit immobilier, la solution la plus évidente est d'aller voir son banquier. En fonction des qualités de votre conseiller bancaire, de l'ancienneté des relations que vous ou votre famille entretenez avec lui et donc de la connaissance qu'il a de votre situation, il peut s'agir d'un excellent choix. Mais rien ne vous interdit de vous lancer sur une autre piste, histoire d'avoir un point de comparaison. Il existe aujourd'hui une foule de courtiers en crédit immobilier : des sociétés indépendantes des réseaux bancaires, qui vont examiner votre dossier et négocier pour vous auprès de plusieurs établissements bancaires, moyennant une commission. Un des plus connus, Meilleurtaux.com... (lire la suite sur Yahoo Finance)

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 12:58

Contre vents et marées, le Livret A résiste à la crise et attirer des capitaux toujours plus importants. Etonnant, étant donnée sa rémunération en peau de chagrin ! Mais son succès a pourtant des raisons que la raison n'ignore pas.

Livret-A.png

Depuis le 1er février 2013, le taux du Livret A a été abaissé à 1,75%, soit un niveau proche du plus bas historique : la rémunération du doyen des placements français n'a été inférieure à ce seuil qu'entre le 1er août 2009 et le 1er août 2010, où elle plafonnait à 1,25% ! Alors que les fonds en euros des contrats d'assurance-vie rapportent plus (autour de 3% en 2012), ils connaissent depuis plusieurs mois une décollecte, c'est-à-dire qu'en cumul, les Français retirent plus d'argent de ces contrats qu'ils n'en versent. 

Collecte record pour le Livret A en janvier
A l'inverse, le Livret A continue d'attirer les foules, malgré son rendement rachitique. Au mois de janvier 2013, la collecte nette (les nouveaux dépôts diminués des retraits) a dépassé les 8,2 milliards d'euros, selon les chiffres communiqués par la Caisse des dépôts. C'est près du tiers de la collecte enregistrée sur toute l'année 2012 et il faut remonter à janvier 2009 pour trouver un chiffre mensuel supérieur. Au total, les sommes déposées sur tous les livrets existants atteignaient fin janvier 2012 un nouveau record de 258,2 milliards d'euros, soit environ 3.950 euros par résident français ! Cet engouement étonnant peut s'expliquer par plusieurs facteurs, dont un conjoncturel. Car si le taux du Livret A est à la baisse, le plafond de dépôt par livret a au contraire été révisé en hausse au 1er janvier, pour la deuxième fois en trois mois, pour atteindre désormais 22.950 euros.  La suite sur Yahoo Finance
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