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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 17:17
Netgem Joseph Haddad 3Suite et fin de notre série de questions à Joseph Haddad, président deNetgem. Aujourd'hui, il évoque un thème-clé pour l'avenir de son groupe... l'international. Comme il l'a déjà dit, une des variables principales pour évaluer les succès à venir de sa société sera la part des ventes hors de France.

newsfinance.fr : L’international semble enfin décoller au quatrième trimestre 2009 , où il représente plus de 10% du chiffre d’affaires de Netgem. Le contrat signé avec l’australien Telstra y contribue-t-il déjà ?

Joseph Haddad : Très peu, hormis quelques études préliminaires et les services de personnalisation de l’offre que nous demandent systématiquement nos clients. Mais notre modèle commercial ne leur impose pas de débourser des sommes importantes avant le déploiement. L’idée est plutôt d’aligner notre activité sur celle de nos clients, afin d’avoir des intérêts communs avec eux… à savoir le développement du parc installé de décodeurs chez leurs propres clients. 
Concernant Telstra, ce qui a été annoncé, c’est que le premier semestre 2010 sera une phase de « pilote » commercial à Melbourne, afin d’affiner l’offre et le discours marketing. Le déploiement proprement dit est prévu à partir de l’été 2010.

newsfinance.fr Comment donc expliquer alors la multiplication par 18 du chiffre d’affaires international au quatrième trimestre ?

Joseph Haddad : Nous avons  signé en 2007 un contrat avec l’opérateur finlandais Elisa, qui commence à monter en puissance, et plus récemment avec Monaco Télécom. Nous avons aussi d’autres clients, qui ne souhaitent pas nécessairement communiquer, mais nous passent bel et bien des commandes.
Il faut bien voir une chose. En France, l’audace de Free a fait décoller le marché rapidement et c’est l’offre de télévision qui a permis à cet opérateur et à Neuf-SFR de développer leur parc de clients. Mais le cas français est une exception ! A l’étranger, la télévision a plutôt tendance à arriver en aval de l’offre ADSL, comme un service à valeur ajoutée. C’est pour cela que l’international a pu donner l’impression de végéter chez Netgem : le marché n’était pas encore là, tout simplement !

newsfinance.fr Quel est le potentiel du partenariat avec Telstra ?
 
Joseph Haddad : Dans le modèle actuel de distribution de Netgem (fourniture de solutions de télévision sur internet à des opérateurs télécoms), le critère important pour déterminer le potentiel de développement est le nombre de lignes fixes gérées par l’opérateur. Telstra, en tant qu’opérateur historique australien, dispose d’une part de marché supérieure à 50% et gère 9 millions de lignes fixes, soit deux fois plus que notre client français SFR. Son potentiel se matérialisera dans la durée, mais il est évidemment considérable. 

newsfinance.fr Le territoire d’activité de Netgem se situe en Europe et en Asie. Avez-vous de nouveaux contrats en vue ? D’autres zones à explorer ?
 
Joseph Haddad : Encore une fois, nous ne chômons pas à l’international. Notre offre rencontre un très bon accueil, mais il ne faut pas perdre de vue que le cycle de vente reste très long dans notre métier, même s’il se raccourcit un peu avec la plus grande maturité du métier . En Europe, presque tout reste à faire et c’est la même chose en Asie, où nous venons d’ouvrir un bureau à Singapour. A terme, l’Amérique latine pourrait aussi être une zone inétressante pour nous. En revanche, nous excluons de nous attaquer au marché nord-américain.

Propos recueillis par Emmanuel Schafroth

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