En pleine réorganisation depuis sa scission de Netgem, la société de location de vidéos affiche un chiffre d'affaires 2010 en recul de 43%, à 8,2 millions d'euros.
La tendance a été encore plus baissière pour VideoFutur au deuxième semestre : -46%, contre -38% au premier semestre. Notons d'ailleurs qu'au premier semestre, la baisse d'activité n'avait pas empêché une diminution des pertes (3,1 millions d'euros au premier semestre 2010 contre 4,4 millions un an avant).
Cette "décroissance" est, au moins en partie, volontaire, le groupe se désengageant des activités non rentables de services aux professionnels. Il se concentre désormais sur la distribution directe, via son réseau de boutiques physiques (le communiqué indique que VideoFutur est en train de racheter une partie de ses franchisés) mais surtout via Internet.
Ainsi, il a lancé au deuxième semestre une offre "illimitée" de visionnage de vidéos, ainsi qu'une offre "prépayée" : un modèle économique qui se rapporche de celui des opérateurs de télécoms.
VideoFutur fait aussi feu de tout bois au niveau des partenariats, ayant déjà signé des accords avec Philips, Samsung et Toshiba, afin d'être présent sur la partie du marché qui ne passe pas par les opérateurs, justement. La société ne donne pas d'indications sur la rentabilité de l'exercice passé, même s'il est évident que les pertes seront au rendez-vous lors de la publication des résultats, le 31 mars prochain.
Surtout, la visibilité reste limitée, du fait que VideoFutur ne donne pas la répartition de son activité entre le web (qu'on imagine volontiers en croissance, mais de combien ?) et le réseau physique. Une chose reste sûre, la solidité financière n'est pas en question à court terme, avec une trésorerie supérieure à 9 millions d'euros au 30 juin dernier.
/fdata%2F2695722%2Favatar-blog-1085989263-tmpphpRH8aF4.jpg){kind=avatar}