Nos quatrième et cinquième gagnants de l'année écoulée, on vous les fait d'un même trait de plume. Car l'histoire récente de Dexia ou de Natixis, c'est quasiment la même !
(newsfinance.fr) - Début 2009, Dexia et Natixis affichent sont en effet deux vilains petits canards de la finance, les deux établissements affichant un profil de rentabilité similaire, portant la trace de leur goût immodéré pour les fameux produits titrisés. Le 26 février 2009, Natixis annonce au titre de 2008 un bénéfice net courant de 987 millions d'euros... hors "actifs cantonnés". Si ces actifs ont été cantonnés, ce n'est pas parce qu'ils étaient pourris, mais simplement parce qu'ils ne correspondaient plus à la stratégie de Natixis, indique sobrement le communiqué annonçant la catastrophe ! Il n'empêche, en les réintégrant, il se trouve tout de même que les résultats consolidés 2008 de Natixis se retrouvent en perte de 2,8 milliards d'euros (soit 95% du produit net bancaire, ou PNB, équivalent du chiffre d'affaires).
Le temps où le groupe se gargarisait de CDO et d'ABS à longueur de rapport annuel semble bien loin. Le cours d'introduction de 2006 (19,55 euros) l'est aussi. Les 6 et 9 mars 2009, le titre Natixis touche un plus bas à 0,76 euro. L'année 2009 a marqué une amélioration des résultats, mais la perte nette reste importante (1,7 milliard d'euros tout de même). Toutefois, la réorganisation du groupe autour de trois métiers (banque de financement et d'investissement, épargne, services financiers spécialisés) semble porter ses fruits : Natixis a enregistré au quatrième trimestre un bénéfice net de 748 millions d'euros.
Histoire similaire pour Dexia, où la perte 2008 avait atteint 3,3 milliards d'euros (93,5% du PNB), en conséquence d'incursions de la banque dans les RMBS (residential mortgage-backed securities), titres de créance "infectés" par les subprimes. Pour le groupe belge, l'année 2009 marque d'ores et déjà un retour aux bénéfices spectaculaire : les revenus de la banque ont progressé de 73,3%, à 6,2 milliards, et le résultat net a été positif de 1 milliard d'euros l'an dernier.
En un an, ce sauvetage des banques, sous l'égide des Etats permet à Natixis de grimper de 347,5% et Dexia progresse de 272,3%, marquant la plus forte progression du CAC40 sur 52 semaines.
/fdata%2F2695722%2Favatar-blog-1085989263-tmpphpRH8aF4.jpg){kind=avatar}