Entre des investisseurs institutionnels chez qui la part des actions se réduit à portion congrue en raison des contraintes réglementaires et des particuliers rincés par les crises en séries, on peut dire que la Bourse n'a pas la cote en ce moment. Pardon pour le mauvais jeu de mots !
Pourtant, n'est-ce pas précisément lorsque les craintes sont au plus haut que la fenêtre d'entrée est la meilleure ? La banque suisse Sarasin en semble convaincue et énumère dans une note récente dix bonnes raisons d'investir en actions, dont nous retiendrons et commenterons ici les plus marquantes.
Sarasin note tout d'abord que la baisse des marchés laisse apparaître des rendements attrayants, ce qui permet de se souvenir que, sur longue période, le dividende est la composante principale de la performance des actions, avant la valorisation des cours. Il s'agit bien sûr de trouver des actions pour lesquelles la baisse du cours ne risque pas de se tradurie rapidement par une baisse similaire du dividende ! Parmi les valeurs cotées à Paris et éligibles au SRD, on trouve une vingtaine de titres laissant actuellement espérer un rendement 2012 supérieur à 8%, parmi lesquelles M6, qui approche les 10% alors que ses chiffres d'activité et ses résultats sont remarquablement stables ces dernières années. Le cas France Télécom (12% de rendement attendu en 2012) est un peu plus problématique : même si le groupe reste solide, l'évolution des dividendes est plutôt baissière.
Autre argument mis en avant par Sarasin Investment, le marché boursier se caractérise par sa liquidité : dans une période d'incertitude, c'est un véritable atout face à des placements immobiliers, par exemple, où sortir de son investissement petu se révéler délicat. Dans le même ordre d'idée, la banque rappelle que les actions permettent, compte tenu de frais d'entrée peu élevés, de diversifier facilement un portefeuille d'actifs, même de petite taille. Le marché boursier bénéficie aussi de la transparence réglementaire à laquelle les émetteurs sont soumis. Même si cela ne fournit qu'une protection relative pour l'investisseur, celui-ci peut suivre régulièrement l'évolution des finances de l'entreprise où il a mis son argent.
Un des doutes sur l'évolution économique concerne l'éventuel retour d'une inflation plus soutenue : c'est un vrai risque pour les placements à dominante obligataire, qui n'offrent déjà pas des rendements très élevés, ou pour les fonds en euros des contrats d'assurance-vie, certes garantis en capital mais pas contre l'inflation. Au contraire, un investissement en actions est injecté dans l'économie réelle et, comme l'immobilier, bénéficie d'une sorte de protection naturelle contre l'inflation. Enfin, même si la décennie passée nous l'a fait oublier, Sarasin rappelle que les actions sont plus rémunératrices à long terme que les placements de taux.
Dans le contexte actuel, fait d'incertitudes, Sarasin privilégie des titres de sociétés de qualité, aux businesses solides et cite notamment Nestlé, Novartis, Roche, Swatch Group, Air Liquide, Allianz, IBM ou Microsoft.
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