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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 18:31

Les analystes financiers et autres banquiers d'affaires sont souvent amenés à évaluer des entreprises. Mais comment procèdent-ils en réalité ? Y a-t-il une méthode infaillible ?

La Bourse a pour mérite de donner en temps réel le prix d'une entreprise. Le prix en question s'apprécie au travers d'un indicateur qu'on appelle la capitalisation boursière. Il s'agit tout simplement du cours de Bourse multiplié par le nombre d'actions composant le capital d'une entreprise. Autrement dit, il s'agit du prix qu'il faudrait débourser pour acquérir la totalité de l'entreprise au cours actuel.


Ce prix reste en partie théorique. En effet, le fait qu'une action, à un moment donné, s'échange à un cours donné ne signifie pas que tous les actionnaires sont prêts à vendre à ce prix. Surtout, l'humeur changeante des marchés ou le manque de liquidité de certains titres peuvent parfois conduire à des prix  irrationnels. Le travail d'un gestionnaire financier spécialiste des actions, lorsqu'il pratique une gestion dite active, est précisément de "faire la différence entre la valeur et le prix", pour reprendre la devise que Marc Renaud, président de Mandarine gestion, avait fait sienne lorsqu'il était à la tête de CCR Actions.

 

La suite de mon article sur Yahoo Finance

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 08:48

Hier, c'était Facebook, aujourd'hui, c'est sans doute Twitter qui fait le plus d'ombre à Meetic, les gazouillis du réseau social se faisant parfois amoureux. Il faut s'y faire, Meetic n'est plus une valeur de croissance. En témoigne le chiffre d'affaires de 82 millions d'euros enregistré au premier semestre 2012, soit une baisse de 11% en un an.

Ce recul est attrbuable à l'activité Internet (95% du chifffre d'affaires), qui plonge de 13,2%. A l'inverse, l'activité mobile, qui végétait depuis plusieurs années, donne enfin des signes de démarrage. En quasi-doublement sur un an, elle ne représente cependant que 4% de l'activité totale du site de rencontres, avec 3,3 millions d'euros facturés au premier semestre 2012. La généralisation des smartphones n'y est sans doute pas étrangères.

Mais le recul d'activité de Meetic ne se traduit pas par un comportement similaire des bénéfices, bien au contraire. Meetic a en effet fortement diminué ses dépenses de marketing, qui ont représenté 39 millions d'euros au premier semestre 2012, soit près de 20 millions de moins qu'un an auparavant. De ce fait, le bénéfice d'exploitation double, à 17,1 millions d'euros, soit 20,8% du chiffre d'affaires. La progression du bénéfice net après impôts est similaire : +97%, à 11,9 millions d'euros.

La Bourse accueille favorablement ces chiffres ce matin, avec un bond de près de 5% peu après l'ouverture, surtout que Meetic a les poches pleines, sa trésorerie nette atteignant 47,2 millions d'euros à fin juin 2012. Reste à confirmer la croissance dans le mobile et à éviter que l'érosion du nombre d'abonnés ne s'aggrave. 

 


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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 07:54

HF-S1-2012.png

Si le chiffre d'affaires du groupe d'électronique a plongé au premier semestre 2012, c'est qu'un certain "relais de croissance" n'a pas bien joué son jeu !

Avec un chiffre d'affaires de 61,5 millions d'euros au premier semestre 2012, HF Company a vu son activité dégringoler de 15,9%. Trois de ses quatres lignes d'activité contribuent à cette baisse, la confortique (automatismes de portail et autres portiers vidéo) étant la seule qui nage à contre-courant, avec un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 4,3%.

L'activité professionnelle Internet haut-débit, "en redémarrage" selon les termes du groupe, connaît cependant des problèmes à l'allumage ! Si le deuxième trimestre s'est révélé meilleur que le premier, le semestre reste en repli de 23,2% tout de même.

Quant au pôle digital domestique (décodeurs TNT notamment), il reste la principale activité du groupe (environ un tiers du total) mais chute de 10,2% sur le semestre, malgré le léger soutien lié au passage du Portugal à la télévision numérique. Les belles années de la TNT appartiennent bien au passé pour HF Company !

La plus mauvaise nouvelle de la publication vient cependant du quatrième pôle de HF Company. Avec la fin programmée des décodeurs TNT, la technologie étant désormais embarquée dans les téléviseurs, le CPL (équipements de transmission du signal Internet par les fils électriques) est considéré par la société comme son relais de croissance majeur.

Malheureusement, si cette activité a bien été en croissance de 157% l'an dernier, elle s'effondre littéralement au premier semestre 2012 : -40,9%, à 9,8 millions d'euros seulement. Etale au premier trimestre, le CPL a subi un coup d'arrêt brutal au deuxième trimestre (-60,4%) du fait de l'arrêt d'un contrat de fourniture avec un opérateur télécom français (d'après nos informations, il s'agit de SFR). Le petit monde des opérateurs a été bouleversé par l'arrivée fracassante de Free dans le mobile et chacun y va de son plan d'économies. Et HF semble bien une victime collatérale de cet effet Free.

Quoi qu'il en soit, cette mauvaise nouvelle vient à la suite d'un exercice 2011 au cours duquel le bénéfice net de  HF Company s'était déjà contracté de 57%, à 2,7 millions d'euros. Il est vraisemblable que les résultats du premier semestre 2012 soient dans le rouge, même si le groupe indique que son mix produit plus favorable limitera l'impact du recul d'activité. Le titre plonge ce matin de 6,1%, à 4,60 euros dans les premiers échanges et menace ainsi de revenir vers le plus bas de mars 2009 (4 euros). Le lancement d'une box permettant de piloter à distance les équipements domotiques ne devrait pas suffire à rassurer rapidement le marché.

 

 

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 07:39

La société d'édition Internet a connu une croissance de 17% au deuxième trimestre 2012, avec un chiffre d'affaires de 15,1 millions d'euros. Ce chiffre est un peu en retrait par rapport au premier trimestre mais permet un premier semestre en progression de 18%, dont 9% de croissance interne.

L'édition représente 19,6 millions d'euros sur le semestre, soit 75% de l'activité totale, le solde étant représenté par le logiciel d'affichage de publicités Internet Smart Adserver, dont les facturations continuent de croître. Elles sont en hausse de 13% sur le semestre, à 5,85 millions d'euros et il y a même une accélération au deuxième trimestre (+18%).

Dans un environnement économique dégradé, ces chiffres confirment la solidité du modèle AuFeminin.

 

 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 11:17

Entre des investisseurs institutionnels chez qui la part des actions se réduit à portion congrue en raison des contraintes réglementaires et des particuliers rincés par les crises en séries, on peut dire que la Bourse n'a pas la cote en ce moment. Pardon pour le mauvais jeu de mots ! 

Pourtant, n'est-ce pas précisément lorsque les craintes sont au plus haut que la fenêtre d'entrée est la meilleure ? La banque suisse Sarasin en semble convaincue et énumère dans une note récente dix bonnes raisons d'investir en actions, dont nous retiendrons et commenterons ici les plus marquantes.

Sarasin note tout d'abord que la baisse des marchés laisse apparaître des rendements attrayants, ce qui permet de se souvenir que, sur longue période, le dividende est la composante principale de la performance des actions, avant la valorisation des cours. Il s'agit bien sûr de trouver des actions pour lesquelles la baisse du cours ne risque pas de se tradurie rapidement par une baisse similaire du dividende ! Parmi les valeurs cotées à Paris et éligibles au SRD, on trouve une vingtaine de titres laissant actuellement espérer un rendement 2012 supérieur à 8%, parmi lesquelles M6, qui approche les 10% alors que ses chiffres d'activité et ses résultats sont remarquablement stables ces dernières années. Le cas France Télécom (12% de rendement attendu en 2012) est un peu plus problématique : même si le groupe reste solide, l'évolution des dividendes est plutôt baissière.

Autre argument mis en avant par Sarasin Investment, le marché boursier se caractérise par sa liquidité : dans une période d'incertitude, c'est un véritable atout face à des placements immobiliers, par exemple, où sortir de son investissement petu se révéler délicat. Dans le même ordre d'idée, la banque rappelle que les actions permettent, compte tenu de frais d'entrée peu élevés, de diversifier facilement un portefeuille d'actifs, même de petite taille. Le marché boursier bénéficie aussi de la transparence réglementaire à laquelle les émetteurs sont soumis. Même si cela ne fournit qu'une protection relative pour l'investisseur, celui-ci peut suivre régulièrement l'évolution des finances de l'entreprise où il a mis son argent.

Un des doutes sur l'évolution économique concerne l'éventuel retour d'une inflation plus soutenue : c'est un vrai risque pour les placements à dominante obligataire, qui n'offrent déjà pas des rendements très élevés, ou pour les fonds en euros des contrats d'assurance-vie, certes garantis en capital mais pas contre l'inflation. Au contraire, un investissement en actions est injecté dans l'économie réelle et, comme l'immobilier, bénéficie d'une sorte de protection naturelle contre l'inflation. Enfin, même si la décennie passée nous l'a fait oublier, Sarasin rappelle que les actions sont plus rémunératrices à long terme que les placements de taux.

Dans le contexte actuel, fait d'incertitudes, Sarasin privilégie des titres de sociétés de qualité, aux businesses solides et cite notamment Nestlé, Novartis, Roche, Swatch Group, Air Liquide, Allianz, IBM ou Microsoft.

 

 

Pour accéder à la note de Sarasin Investment, cliquer ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 22:36

Que l'on soit fan de football, de cinéma ou de vins fins, on peut aujourd'hui investir en Bourse dans des activités que l'on aime. Mais attention ! Au rêve de départ succède parfois la dure réalité du marché.

Misez sur le spécialiste des systèmes de péages autoroutiers ! Avouons qu'une telle proposition d'investissement semble peu exaltante. Pourtant, il y a quatre ans, il eût été fort judicieux de placer votre argent dans la société GEA, qui oeuvre dans ce secteur et dont le cours a été multiplié par six depuis. A l'inverse, certains placements dans des secteurs beaucoup plus attrayants en apparence se révèlent catastrophiques.

La suite de mon article est à lire sur Yahoo Finance : 

http://fr.finance.yahoo.com/actualites/-quand-les-placements-plaisir-virent-au-cauchemar.html

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 09:58

Lorsqu’une entreprise entre en Bourse, c'est pour financer sa croissance. Mais quelles raisons motivent les retraits de la cote ?

Sortie-bourse-jpg_092700.jpgAvec seulement cinq vraies entrées en bourse depuis début 2012, le marché des introductions tourne au ralenti sur NYSE Euronext Paris. Voilà qui pourrait à terme constituer un problème pour la place boursière française car, dans le même temps, des entreprises disparaissent de la cote chaque année. Depuis 1996, entre 6 et 38 sociétés par an ont ainsi tiré leur révérence, soit un "taux de sortie" moyen représentant environ 6% de l'échantillon, selon les statistiques collectées par EM Lyon Business school et l'Institut français de gouvernement des entreprises (IFGE).

 

Lire la suite de mon article sur Yahoo Finance :

http://fr.finance.yahoo.com/actualites/pourquoi-les-soci%C3%A9t%C3%A9s-sortent-de-la-bourse.html

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 18:00

Le spécialiste des prothèses dentaires Tekka vient d'annoncer sa mise en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, avec une période d'observation initiale de 6 mois. Le titre, coté sur Alternext, est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Déjà la fin d'un parcours boursier débuté il y a 15 mois ? Quoi qu'il en soit, le dernier cours coté (2,02 euros) matérialisait bien l'inquiétude des investisseurs, inférieur de plus de 80% au cours d'introduction de février 2011.

Avant même l'introduction, Newsfinance avait alerté ses lecteurs sur le côté très risqué de l'opération (notre article du 19/01/2012), Tekka étant alors lourdement endettée et ayant un besoin vital d'argent frais pour financer une croissance rapide... mais déficitaire. La levée de fonds de février 2011 fut d'ailleurs nettement inférieure à ce que souhaitait Tekka (11 millions d'euros contre 15 millions espérés), ce qui remettait d'emblée en cause le plan de développement ambitieux.

Publiés en janvier dernier, les résultats du premier semestre 2011/2012 confirmaient les craintes, la croissance de l'activité (plus de 30%) n'empêchant pas une aggravation importante des pertes, avec une marge d'exploitation négative de 35% ! On pouvait déjà percevoir le son du glas qui vient de retentir.

Si le communiqué se veut rassurant sur la pérennité de l'entreprise, il est vraisemblable que les actionnaires actuels doivent estimer la valeur de leur investissement à... zéro.

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 15:45

Le 7 mai dernier, Lagardère lançait une offre publique d'achat sur le moteur de shopping LeGuide.com, offre rapidement rejetée par la société-cible. Voici quelques arguments en faveur de cette dernière, arguments signés Bryan Garnier.

La banque d'investissement note tout d'abord que, si le prix de l'offre (24 euros par action) matérialise une prime de 20,5% sur le dernier cours coté avant son lancement, il est inférieur de 25,9% au cours maximal atteint ces 18 derniers mois. Or, le cours de LeGuide.com a été perturbé à partir de mai 2011 par l'annonce du nouvel algorithme de Google Panda, touchant un point bas à 11 euros. Or, les craintes se sont progressivement apaisées et on peut estimer que le rattrapage boursier n'est pas achevé.

Qui plus est, la prime offerte sur le dernier cours est inférieure aux standards du marché. Bryan Garnier l'évalue en moyenne à 32% après avoir passé en revue 269 transactions sur une période allant de 1999 à 2012. Ensuite, Bryan Garnier cite 4 brokers visant des objectifs de cours supérieurs au prix d'offre, allant de 24,70 euros pour Portzamparc à 29 euros pour Arkeon Finance, ces analystes conseillant en bonne logique de ne pas apporter les titres à l'opération. Ces analystes visent en moyenne poru LeGuide.com un chiffre d'affaires de 43,6 millions d'euros et un résultat d'exploitation de 9,5 millions d'euros pour LeGuide en 2012.

Autre argument, l'offre valorise la cible sur des ratios sensiblement inférieurs à ceux dont bénéficient des comparateurs comme MoneySupermarket, TravelZoo, Webjet et Mutui : 7,2 fois le résultat d'exploitation 2012, contre 10,4 fois en moyenne pour ces comparables. De même, l'offre valorise LeGuide sur des multiples inférieurs à ceux constatés historiquement sur le titre.

A l'horizon 2013, Bryan Garnier voit un chiffre d'affaires compris entre 52 et 54 millions d'euros et un résultat d'exploitation compris entre 12,7 et 14 millions. Cela induirait selon la banque une valorisation comprise entre 37 et 40 euros par action d'ici 12 mois. Un avis intéressant mais qu'on peut soupçonner de subjectivité. LeGuide.com est en effet client des services de banque d'investissement de Bryan Garnier.

 

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 21:39

Ainsi que l'on pouvait s'y attendre, le conseil d'administration de LeGuide.com qui s'est réuni avant-hier pour examiner les conditions de l'offre publique d'achat lancée par Lagardère oppose un "niet" catégorique au prédateur potentiel, clairement identifié comme hostile.

L'organe représentatif du moteur de shopping sur internet motive sa décision par trois raisons. Tout d'abord, il estime la société capable de mener son développement seule, ce qu'elle a démontré en 2011 dans un environnement plutôt hostile, avec l'arrivée du nouvel algorithme de Google et le risque de déréférencement qui y était lié. Fort de la réactivité d'une petite structure, LeGuide a su se hisser au premier rang européen de son marché (grâce au récent rachat de Ciao), tandis que sa croissance forte (16% au premier trimestre 2012) et ses fortes marges lui permettent de poursuivre son chemin en solo.

Deuxième motif invoqué : le modèle économique de la société présente peu de synergie avec celui de Lagardère. LeGuide.com qualifie son métier d' "intermédiation digitale", laissant entendre qu'il est très différent de celui d'éditeur de contenus. Ce n'est sans doute pas entièrement faux. Et, qui plus est, il faut reconnaître que les sociétés internet déjà rachetées par Lagardère (Doctissimo, Newsweb) ne semblent pas avoir été spécialement bien intégrées au groupe.

Enfin, le conseil d'administration évoque un troisième et très classique argument : le prix insuffisant de l'offre (24 euros par action). Le groupe estime que son modèle, très rentable, sa forte trésorerie (estimée à 18 millions d'euros après l'acquisition de Ciao) et ses perspectives de croissance encore améliorées par cette opération de croissance externe ne sont pas prises en compte suffisamment par l'offre.

Au final, la décision appartient certes aux actionnaires, mais le marché, qui valorise actuellement le titre légèrement au-dessus du prix de l'offre, semble donner raison à la cible. En attendant la suite On pourra au moins remercier Lagardère d'avoir réveillé le cours, revenu au plus haut depuis mai 2011, et affichant une hausse de près de 70% depuis le début de l'année.

 


 


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